DUANJU
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- VIP 2000 TV et Hemisphere lancent trois séries Duanju pour le public hispanophone
VIP 2000 TV, basé à Miami, et Hemisphere Media Group ont uni leurs forces pour coproduire trois séries verticales innovantes, marquant une étape majeure dans l'expansion du format court en espagnol. Chaque série comprendra 30 épisodes de 90 secondes, conçus pour les spectateurs privilégiant le mobile sur le marché hispanique américain et en Amérique latine, avec une distribution mondiale en ligne de mire. Cette collaboration audacieuse vise à redéfinir le divertissement en format court « premium » en offrant des histoires qui résonnent profondément tout en s'alignant sur l'évolution rapide de l'industrie vers les formats dits « vertical-first ». Les projets s'inscrivent dans la franchise « Amores Sin Tiempo » (Amours Intemporelles), qui mettra en lumière des romances inoubliables transcendant le temps, la culture et les circonstances. Avec une distribution de stars, les productions doivent commencer à être filmées à Miami le 8 septembre 2025 et seront prêtes pour le marché international d'ici la fin de l'année. Les détails sur les intrigues et l'approche créative seront révélés lors du MIP Cancun 2025, où les deux sociétés prévoient de présenter le projet aux acheteurs mondiaux. Jimmy Arteaga Grustein, CCO d'Hemisphere Media Group, a souligné l'importance de cette initiative : « Chez Hemisphere, notre objectif est de proposer des histoires audacieuses et culturellement pertinentes qui connectent profondément avec les audiences. Ce partenariat avec VIP 2000 TV nous permet de repousser les limites du short-form storytelling, en offrant un contenu frais et original conçu pour les spectateurs d'aujourd'hui qui utilisent le mobile, tout en suivant le rythme d'évolution de l'industrie et des audiences. » Roxana Rotundo, PDG de VIP 2000 TV, a ajouté : « Ce partenariat avec Hemisphere Media Group reflète notre engagement à innover dans l'espace du format court et à fournir un contenu premium qui trouve un écho auprès du public d'aujourd'hui. Nous sommes fiers de garantir que ce contenu porte un objectif fort et significatif. » Cette collaboration met en évidence la demande croissante de séries verticales, les deux sociétés se positionnant stratégiquement à l'avant-garde de l'innovation mondiale en matière de contenu. Article rédigé par Blessing Azugama #BlessingAzugama Source : TTV News , 8 septembre 2025
- Chris Wicke : « Le Duanju nous oblige à repenser toute notre manière de raconter »
Dans un entretien accordé à WenWen Han sur la chaîne YouTube Short Drama Decode, le producteur américain Chris Wicke revient sur son parcours et son immersion dans l’univers du duanju, ces fictions verticales courtes nées en Chine. Longtemps cantonné à l’Asie, le format séduit désormais les professionnels du monde entier. À Los Angeles, Chris Wicke, ancien spécialiste de la télé-réalité, est l’un des premiers Américains à s’être lancé dans l’aventure. Avec sa société Ember Entertainment, il développe ses propres séries verticales tout en co-produisant des fictions pour Flex TV, Dreamy Short et Salty TV. Son premier projet, Mr. Williams, Madame is Dying, tourné avec un budget microscopique, est devenu un phénomène : plus de 10 millions de dollars générés, un prix international, et une révélation pour toute son équipe. « On a découvert un genre très codifié, très mélodramatique. On a décidé d’assumer à fond ce ton-là. Et finalement, ça a marché ». Depuis, Chris Wicke s’intéresse aux mécanismes profonds du format. « Ce n’est pas du tout une version raccourcie d’un film ou d’une série. Il faut tout repenser : le rythme, les émotions, la structure narrative. Les scripts traditionnels ne marchent pas. J’ai montré 25 scénarios américains à Flex, aucun ne convenait ». La question de l’adaptation culturelle est au cœur de son travail. Si certaines intrigues issues du web chinois trouvent leur public aux États-Unis, d’autres suscitent l’incompréhension. « Le personnage de la mère vengeresse dans Evil Bride vs CEO’s Secret Mom, c’était trop pour moi. Mais en même temps, j’avais envie de voir comment ça allait finir » confie-t-il, amusé. Avec Ember, Chris Wicke veut aujourd’hui aller plus loin. Il prépare le lancement d’une application 100 % américaine, centrée sur la romance, le genre qui fonctionne le mieux, mais avec l’ambition d’explorer d’autres territoires : horreur, science-fiction, comédie. « Le vertical, c’est le nouveau Far West. Tout reste à inventer ». Mais l’enjeu est aussi industriel. Pour Wicke, les échecs comme celui de Quibi tiennent à une erreur de diagnostic : « Ils ont voulu imposer la grammaire hollywoodienne à un format qui venait d’ailleurs, avec des logiques d’usage totalement différentes. Ils ont mis des millions sur des stars. Ça n’a pas pris. Ici, tout repose sur l’émotion immédiate ». Nous souhaitons bon courage à Chris Wicke dans son ambition d’élargir les frontières du duanju et de contribuer à son évolution à l’échelle internationale. Si nécessaire, activez les sous-titres dans votre langue.
- Avec Sea Star Productions, Bethany Thomson explore les Duanju
À Londres, Sea Star Productions fait partie de ces jeunes équipes qui explorent le langage du récit vertical. Sous la direction créative de Bethany Thomson, la société britannique cherche à conjuguer exigence technique et plaisir de raconter des histoires courtes. Entre cinéma et contenu digital, son ambition est simple : créer, apprendre, et donner vie à de nouvelles formes de narration. Le format vertical comme terrain d’expérimentation Spécialisée dans la production de micro-fictions tournées pour smartphone, Sea Star Productions aborde chaque tournage comme un exercice de style à part entière. « Nous traitons chaque épisode comme un mini-film », explique Bethany Thomson, qui supervise la création et la stratégie du studio. Les équipes viennent du cinéma et de la télévision, mais adaptent leurs méthodes à la rapidité du format vertical, en privilégiant la spontanéité et le rythme. Une vision européenne du micro-drama Pour Bethany Thomson, le vertical ne se limite pas à un effet de mode. Elle imagine une évolution naturelle du format, adaptée aux goûts européens : comédies sociales, thrillers urbains, drames intimistes, à la croisée des genres. Le studio veut s’inspirer du dynamisme venu d’Asie, tout en développant une identité propre à la culture britannique. Sur les plateaux, l’approche est collaborative. « La première fois qu’on entre sur un set vertical, tout paraît différent : le cadrage, la direction d’acteurs, le rythme… » Ce cadre permet à de jeunes réalisateurs et techniciens de se former rapidement, en expérimentant des méthodes nouvelles. Sea Star travaille régulièrement avec de nouveaux talents et considère chaque tournage comme un lieu d’apprentissage partagé. L’entreprise accorde aussi une place importante à la diffusion. Bethany Thomson voit dans le marketing une continuité naturelle de la création : communiquer, c’est aussi raconter. En utilisant les plateformes sociales comme TikTok ou Instagram, Sea Star mêle émotion, narration et visibilité. L’idée n’est pas de vendre, mais d’impliquer le spectateur dans un univers. Sous l’impulsion de son fondateur Dennis, le studio cultive une atmosphère de confiance et d’audace. « Si tu y crois, fais-le », aime-t-il répéter. Ce climat de liberté transforme Sea Star en véritable atelier collectif, où l’expérimentation prime sur la démonstration. Pour Bethany Thomson, c’est ce qui rend le vertical si vivant : un espace où l’on apprend en créant, sans autre ambition que de raconter mieux. Entretien réalisé par Maëlle Billant #MaelleBillant
- Alipay lance le portail Duanju, atteignant 500 000 utilisateurs
Alipay, la plus grande application de paiement mobile de Chine, franchit une étape décisive dans le divertissement avec le lancement de son tout nouveau portail de Duanju (mini-séries ou micro-fictions). Officiellement intégrée à la page d'accueil de l'application, cette fonctionnalité permet aux utilisateurs de plonger directement dans ces courts formats narratifs sans quitter la plateforme. Le public est très réceptif : plus de 500 000 utilisateurs ont déjà testé cette nouvelle fonctionnalité depuis son lancement. Que diffuse-t-on sur Alipay ? Selon l'observation de DataEye sur le marché des courts métrages dramatiques, Alipay a déployé plusieurs titres populaires pour inaugurer le portail. Parmi les premiers succès, on trouve : Tomber amoureux d'un grand patron Peux-tu m'aimer à nouveau ? Ne m'appelle pas beau-frère De plus, Alipay promeut activement les Duanju au sein même de l'application. La version professionnelle d'ADXray montre qu'au cours des sept derniers jours, des clips de promotion tels que « Mme Qin a-t-elle été exposée aujourd'hui ? » ont été diffusés, témoignant d'un engagement fort pour la découverte et la visibilité du contenu. Une poussée de contenu massive Les chiffres de promotion sont tout aussi impressionnants. Rien qu'au cours des 30 derniers jours, l'application Alipay a hébergé 12 068 publicités contenant le mot-clé « courte fiction ». Cette forte hausse illustre la volonté de la plateforme de s'imposer comme un nouvel acteur majeur sur le marché chinois en pleine expansion des micro-fictions. Pourquoi cette stratégie est cruciale Le secteur chinois des Duanju est en plein essor, le public s'intéressant massivement aux récits rythmés, chargés d'émotion et parfaitement adaptés aux appareils mobiles. En intégrant directement ces fictions courtes à son écosystème, Alipay brouille les frontières entre la finance, l'art de vivre et le divertissement, capturant ainsi davantage l'attention des utilisateurs et augmentant le temps passé sur l'application. Avec déjà un demi-million d'utilisateurs à bord et des pipelines de contenu en expansion, le portail de Duanju d'Alipay pourrait devenir une nouvelle puissance, transformant davantage la façon dont le public chinois consomme du divertissement dans ses applications quotidiennes. Article écrit par Blessing Azugama #BénédictionAzugama Sources: Annonce officielle d'Alipay via WeChat Observation du court métrage dramatique DataEye Édition industrielle ADXray
- L'expansion du Duanju en Inde
L’Inde entre sous les projecteurs de la vague mondiale du micro-drame, avec des startups locales, des majors du streaming et des investisseurs internationaux qui se ruent tous sur la promesse d’histoires sérialisées, conçues pour le téléphone, racontées en seulement deux minutes par épisode. Ce qui a commencé comme une expérience inspirée par le succès fulgurant de la Chine est en train de devenir l’une des tendances de divertissement à la croissance la plus rapide en Inde. Ces drames courts, parfaits pour le visionnage en rafale, d'une à deux minutes, se terminant par des cliffhangers destinés à accrocher le spectateur à l'épisode suivant, sont devenus un enjeu majeur du marché des contenus. Des startups comme Flick TV, Eloelo, Kuku FM, Chai Shots et ReelSaga construisent des plateformes dédiées à ces histoires, tandis que des acteurs plus importants, notamment Amazon, ShareChat et Zee Entertainment, testent leurs propres offres de micro-drames. Manohar Charan, directeur financier de ShareChat, a déclaré qu'au cours des trois derniers mois seulement, 15 millions d'utilisateurs ont consommé des courts-métrages dramatiques sur Moj et Quick TV, avec plus de 100 millions d'épisodes visionnés quotidiennement. « L'objectif final est d'avoir la plus grande base d'utilisateurs », a-t-il noté, soulignant que la narration sérialisée de qualité professionnelle est ce qui distingue les micro-drames des clips courts et déconnectés qui dominent Instagram Reels et YouTube Shorts. Les investisseurs le remarquent. Flick TV, basée à Bengaluru, a levé 2,3 millions de dollars auprès de Stellaris Venture Partners au début du mois, tandis que ReelSaga a attiré 2,1 millions de dollars en mai auprès de Picus Capital. Chai Shots, basé à Hyderabad, serait sur le point de conclure un cycle de financement de 5 millions de dollars. Mayank Jain de Stellaris explique l'attrait : « Les micro-drames promettent le meilleur des deux mondes, des formats courts qui correspondent à la réduction de la durée d'attention, mais avec un engagement émotionnel et des récits structurés auxquels les utilisateurs s'attachent. » De grands groupes de divertissement se lancent également. Amazon MX Player diffuse déjà MX Fatafat, une série de mini-séries construites autour d'épisodes de deux minutes. Zee Entertainment s'est associé à Bullet, une startup de content-tech, pour lancer une application de micro-drames ciblant les jeunes publics au sein de son écosystème Zee5. Pendant ce temps, Eloelo se prépare à lancer Story TV, et ShareChat a déployé Quick TV comme plateforme payante pour des drames et des films. Kuku FM, mieux connu pour la narration audio, s'est récemment étendu à la vidéo avec Kuku TV. Ces mouvements signalent non seulement une expérimentation, mais les débuts sérieux d'un nouveau marché. La plus grande question est celle de la monétisation. L'industrie indienne du divertissement est confrontée à un faible revenu moyen par utilisateur (ARPU), ce qui rend plus difficile la pérennisation de nouveaux formats. Flick TV mise sur un modèle de micropaiement par épisode avec la possibilité d'évoluer vers des abonnements. ShareChat explore un mélange de publicités et d'abonnements, estimant que les micro-drames pourraient représenter une part « moyenne à élevée » de ses revenus d'ici 18 mois. Les coûts de production chutent considérablement grâce à l'IA générative, qui est désormais utilisée pour le scripting, le storyboarding, le doublage et le montage. ShareChat estime que les coûts ont diminué jusqu'à 75 % en deux ans, rendant l'expérimentation avec le volume et la vitesse plus viable. Pourtant, tout le monde n'est pas convaincu. Des plateformes comme Pratilipi restent en retrait, préférant attendre que le battage médiatique se calme et que le marché se consolide avant de se lancer dans les drames verticaux. Quelle est la prochaine étape ? La scène indienne du micro-drame n'en est encore qu'à ses débuts, mais elle attire déjà des millions de vues quotidiennes, des millions de dollars d'investissement et l'adhésion de startups et de géants des médias. Si l'expérience de la Chine est une indication, la prochaine phase consistera à affiner les modèles commerciaux, à fidéliser les publics et à prouver leur pérennité au-delà du buzz initial. Pour l'instant, l'Inde semble en passe de devenir le prochain banc d'essai majeur mondial pour déterminer si la fiction de deux minutes peut se transformer en une entreprise mondiale durable. Article rédigé par Blessing Azugama #BlessingAzugama Source Economic Times , 17 juin 2025
- Content London 2025 : La nouvelle économie du contenu
Les inscriptions sont désormais ouvertes pour Content London 2025, le premier marché de développement, conférence et événement de projections au monde, qui se tiendra du 1er au 4 décembre 2025. L'édition de cette année réunira plus de 3 000 leaders et décideurs de l'ensemble de l'industrie mondiale du contenu, autour du thème central : « Naviguer dans la Nouvelle Économie du Contenu » (Navigating the New Content Economy). L'événement débutera le 1er décembre par une première projection d'ouverture en soirée et les prestigieux Rose d’Or Awards, suivis d'un programme complet de trois jours de conférences, du 2 au 4 décembre. Dans le cadre du programme de cette année, le Vertical Programming and Microdrama Summit (Sommet sur la programmation verticale et le microdrame) mettra en lumière la croissance rapide de la narration courte (short-form storytelling) et les nouvelles opportunités qu'elle crée pour les publics et les producteurs mondiaux. Ce segment devrait fournir des informations précieuses sur la manière dont le microdrame façonne l'avenir de la consommation de contenu. Un nombre limité d'inscriptions de Niveau 3 (Tier 3) sont disponibles à 999 £, conçues pour soutenir de nouveaux partenariats au sein du paysage évolutif du contenu. Les divers intervenants déjà confirmés pour Content London 2025 comprennent : Grâce à son accent sur le développement, les partenariats et les idées progressistes, Content London demeure la plateforme de choix pour les professionnels de l'industrie qui cherchent à définir leur avenir dans un marché en rapide mutation. Parmi les participants confirmés à ce Sommet figurent des leaders de l'industrie tels que : Jana Winograde, Co-fondatrice et PDG de MicroCo, le premier studio basé aux États-Unis et plateforme native IA dédiée aux microdrames. Alexandre Perrin, Co-fondateur de StoryTV, le studio de drama vertical et plateforme de streaming pionnier en France, avec plus de 50 émissions originales et plus de 40 millions de vues mensuelles. Scott Brown, PDG de Second Rodeo, réalisateur et producteur nominé aux Emmy Awards connu pour son travail avec The Rock, MrBeast et Kevin Hart, et désormais concentré sur l'élévation des microdrames verticaux. Jen Cooper, Fondatrice de Vertical Drama Love, une plateforme mondiale de premier plan pour la critique, les revues et l'engagement des fans autour du drama vertical. Pour plus de détails sur les intervenants, l'événement et les informations d'inscription, visitez le site officiel : Content London 2025 . Sources Official Website C21 Media Article written by Blessing Azugama #BlessingAzugama
- La BD numérique à l’heure du Webtoon
Dans l'article « Quand la BD créait le suspense hebdomadaire » je disais, mais sans développer, que l’arrivée du numérique avait transformé le modèle économique de la bande dessinée (bien que les albums classiques demeurent très nombreux dans les rayonnages de nos librairies !). Cela mérite d’être abordé ici. Allons-y donc ! Il s’agit de la publication directe en ligne, ce qui ne signifie pas seulement un changement de support : ces créations, dès la fin des années 90 du XXè siècle, allaient influencer des éléments majeurs, comme le style graphique ou la narration éclatée. Et ce pour le meilleur (innovations riches et imprévues) ou pour le pire (facilités, incohérences, correspondances immédiates avec la préoccupation publicitaire). Voir Maliki, XKCD ou The Oatmeal. Le lien avec le lecteur fut aussi bouleversé : possibilités de réactions immédiates générant une forme inédite d’interactions. Eloignement apparent des éditeurs au sens habituel du terme, bien que les maisons d’éditions classiques évoluent aussi en proposant des versions numériques de leurs collections… Tandis qu’à l’inverse, des BD numériques peuvent donner lieu à… des éditions papier ! Des applications allaient correspondre à ces nouvelles tendances : Izneo, Tapas ou Webtoon. On y parle de format scrolling , à savoir le fait de faire défiler un contenu sur écran informatique (scroller), y compris en lecture verticale (on connaît !). Il est difficile de complètement décrire un univers fluide, par nature instable , capable de se passer des célèbres bulles de texte ou d’intégrer soudainement des éléments de réalité augmentée, d’hyperliens voire de jeux-vidéos ! A noter, financièrement, pour les acteurs, le rôle nouveau du financement participatif ! Que conclure ? Mais… faut-il conclure ? C’est une nouvelle étape encore en cours : j’ai déjà cité, selon moi, quelles en sont les caractéristiques clairement visibles. Ici, sur notre site Duanju, nous resterons l’œil ouvert ! Comme toujours… Article redigé par Jean-Marie Sanjorge #JeanMarieSanjorge
- L’Inde en éclaireur du duanju : le regard de Sanidhya Narain
Lors de la table ronde « Short Drama Forum 2025 » organisée par Wenwen Han, Sanidhya Narain a partagé son expérience et sa vision du marché indien des fictions mobiles. Co-fondateur de Dashverse, un service de divertissement axé sur le mobile avec des produits comme DashReels, il incarne une génération d’entrepreneurs qui façonnent directement l’avenir du format. Un marché colossal et jeune Pour Sanidhya Narain, l’Inde dispose d’un atout incomparable : une population extrêmement jeune, massivement connectée au smartphone. Les habitudes de consommation évoluent vite, et les spectateurs réclament des formats adaptés à un usage quotidien, fragmenté et immersif. Le duanju répond parfaitement à ce besoin. Avec Dashverse et ses déclinaisons comme DashReels, Sanidhya explore déjà de nouvelles manières de raconter. Il insiste sur la capacité des créateurs indiens à tester des narrations inédites, à jouer avec la verticalité et à imaginer des intrigues calibrées pour la vitesse de consommation. Là où certains marchés hésitent, l’Inde ose, cherchant les modèles qui fonctionneront demain à grande échelle. Au-delà du marché intérieur, Sanidhya voit dans le duanju une opportunité de dialogue entre cultures. Les histoires locales, dit-il, peuvent voyager et rencontrer d’autres publics si elles trouvent les bons relais de diffusion. L’Inde, laboratoire narratif, pourrait ainsi devenir un acteur clé dans l’essor international du format. À travers ses propos, c’est le profil d’un entrepreneur passionné qui se dessine, attentif à l’évolution des usages et convaincu que le duanju n’est pas une mode passagère mais une nouvelle grammaire audiovisuelle. L’intégralité du Short Drama Forum 2025 est disponible sur YouTube. #WenwenHan
- Dan Löwenstein : le roi du Duanju britannique
En un an, le réalisateur londonien Dan Löwenstein s’est imposé comme une figure de de la fiction verticale au Royaume-Uni. Avec vingt séries déjà tournées pour ReelShort, Joy Reels et DramaBox, il a contribué à faire du pays un nouveau bastion du format. Son adaptation de Pride & Prejudice, sortie au printemps 2025, a marqué un tournant et lui a valu les louanges de la critique. Les tournages menés par Löwenstein impressionnent par leur rapidité : jusqu’à 77 pages filmées en une semaine, avec deux prises par scène au maximum. Cette cadence attire de jeunes comédiens désireux de percer dans un format qui multiplie les rôles principaux, et structure un nouvel écosystème professionnel en plein essor. Un style remarqué Dans Pride & Prejudice, salué par Vertical Drama Love (4 étoiles), Jasmine Kheen (Lizzie) et Connan Aaron (Darcy) incarnent une romance classique revisitée avec une énergie contemporaine. Entretien avec Maëlle Billant Dans un échange accordé à Maëlle Billant, Dan Löwenstein revient sur son parcours et ses ambitions. Il raconte avoir découvert le format en avril 2024 avec Mafia Lover, puis avoir connu un premier succès viral grâce à Mafia Obsession. Ces expériences l’ont confronté aux contraintes du vertical : scénarios ambitieux écrits pour des budgets colossaux, mais tournés avec des moyens réduits. Pour le réalisateur, tout devient un exercice de débrouille : cacher les limites à l’image, aller droit au but avec les acteurs et maintenir un rythme soutenu parfois quinze scènes par jour. Le casting est au cœur de ce processus. Si certains clients privilégient encore le “look” des comédiens, Löwenstein insiste sur l’importance du talent et de la capacité à tenir face à la pression. « Mon rôle, dit-il, c’est de créer un espace où l’acteur peut s’exprimer, même dans l’urgence. » Quant à l’avenir du format, il estime que le duanju ne doit pas se limiter aux romances légères. Il appelle à explorer d’autres genres : polar, horreur, comédie britannique, science-fiction et à traiter les thématiques sensibles avec plus de respect. « Il reste beaucoup à inventer, souligne-t-il. Le vertical offre encore la possibilité d’être le premier à tenter quelque chose. » Enfin, Löwenstein confirme travailler à la création d’une plateforme britannique dédiée au vertical, avec un collectif d’auteurs et de producteurs. Objectif : proposer des histoires ancrées localement mais pensées pour un public mondial, avec un lancement test prévu dès février 2026. #MaelleBillant Sources : • The Guardian , 22 juin 2025 • Vertical Drama Love , 21 mai 2025 • Courrier International , 23 juin 2025
- Ömer Abacıoğlu, bâtisseur d’un pont entre la Turquie et le monde du Duanju avec ReelPix
Dans un bureau d’Istanbul, Ömer Abacıoğlu parle avec une énergie tranquille de la révolution en cours dans l’audiovisuel. Ce développeur de ReelPix, nouvelle plateforme de courts métrages verticaux, est convaincu qu’un nouveau langage narratif est en train de s’imposer, à la croisée de la télévision turque et de la consommation mobile mondiale. Il s'est exprimé lors d’un entretien avec Wenwen Han dans le cadre d’un événement de la « Short Drama Forum 2025 » . Du parcours télévisuel à l’univers mobile Après plus de dix ans dans l’industrie télévisuelle, avec une expérience solide en Russie et en Turquie, Ömer Abacıoğlu a choisi de mettre son double ancrage culturel au service d’un projet international. Sa vision repose sur une idée simple : relier les codes de la série télévisée traditionnelle à l’exigence d’immédiateté propre aux contenus mobiles. Pour lui, le succès viral des fictions courtes repose sur trois piliers. La psychologie, d’abord, qui transforme chaque épisode en “fast-food pour le cerveau”, offrant une gratification émotionnelle immédiate. La technologie, ensuite, puisque ces formats sont conçus pour être regardés partout, même sans son, sur un simple smartphone. Enfin, l’engagement social, moteur central : les cliffhangers permanents déclenchent conversations, partages et discussions en ligne. Expérimentations en Turquie Avec ReelPix, Ömer Abacıoğlu veut dépasser l’image d’un divertissement léger. Sa nouvelle production turque, New Boss, s’aventure dans le territoire du thriller corporate. Inspirée des feuilletons turcs qui durent parfois deux heures par épisode, la série réinvente cette densité dramatique dans un format vertical et beaucoup plus court. Le pari est clair : démontrer que les spectateurs sont prêts pour des récits plus complexes, portés par une qualité de production élevée. L’ambition d’Ömer Abacıoğlu dépasse la simple adaptation de recettes existantes. À travers ReelPix, il imagine une passerelle entre deux mondes : celui de la télévision classique et celui du mobile-first. Un terrain d’expérimentation où le savoir-faire narratif turc rencontre les nouvelles habitudes d’un public global. L’intégralité du Short Drama Forum 2025 est disponible sur YouTube . #WenwenHan