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78 résultats trouvés avec une recherche vide

  • Delphine Rivet (Konbini) : « Exigeons des séries Duanju qui nous stimulent, intellectuellement ou émotionnellement »

    Alors que le format des micro-dramas reste encore peu exploré par la critique française, certains observateurs commencent à l’aborder avec curiosité et ouverture. Dans un article publié sur Konbini, Delphine Rivet analyse la montée de ces fictions verticales nées en Chine, conçues pour les écrans de téléphone et consommées à grande vitesse. Elle décrit un écosystème où la narration s’adapte à la logique des usages contemporains : des épisodes très courts, souvent produits en série, mais capables de susciter une forte implication émotionnelle. Une lecture lucide du nouveau rythme des séries La journaliste examine la transformation en cours avec précision : la compression du récit, l’efficacité des dialogues, ou encore la place grandissante de l’intelligence artificielle dans les processus de création et de diffusion. Elle souligne que ces micro-fictions, loin d’être de simples produits de l’algorithme, révèlent de nouvelles formes d’écriture adaptées au mobile et à la fragmentation de l’attention. Ce regard analytique apporte une nuance bienvenue dans le débat autour de la mutation du format sériel. En conclusion, Delphine Rivet appelle à une exigence créative renouvelée : « Exigeons des séries qui nous challengent, intellectuellement ou émotionnellement ! ». Un appel à destination des artistes et des auteurs : investir ce nouveau territoire, s’en emparer avec sincérité et ambition, et faire du duanju non un simple format, mais un espace d’expression où puissent naître des œuvres courtes, puissantes et pleinement artistiques. Konbini , 15 octobre 2025

  • Jen Cooper : « Pourquoi les dramas verticaux m’ont réconciliée avec la fiction romantique »

    Le 14 juin 2025, à l’occasion de la seconde projection publique sur le format Duanju organisée par l'association Studio Phocéen à Paris, la journaliste britannique Jen Cooper a introduit la soirée avec une intervention vidéo remarquée. Fondatrice du média spécialisé Vertical Drama Love et initiatrice des Fan Awards du genre, elle a partagé une vision à la fois personnelle et éclairante de ce nouveau format de fiction. Ancienne libraire passionnée par les récits d’amour, Jen Cooper se présente comme une spectatrice « typique » de ces mini-séries verticales (Duanju). Mère de deux ados, débordée comme beaucoup, elle a longtemps cherché des formats adaptés à ses envies : des romances accessibles, de qualité, sans contrainte de temps ou de plateforme. Face à une production hollywoodienne jugée appauvrie et une télévision traditionnelle souvent décevante, elle découvre par hasard les dramas verticaux via TikTok : « Je voulais quelque chose de simple, d’émotionnel, qui tienne dans le creux de la main. Et là, tout à coup, c’était là. » Ce qu’elle décrit, c’est un basculement dans un nouveau mode de consommation de la fiction : rapide, direct, mobile. Les vertical dramas, ou duanju, proposent des épisodes de 1 à 3 minutes, pensés dès l’écriture pour le format smartphone. Et surtout : centrés sur le ressenti immédiat. Pour Jen Cooper, cette efficacité émotionnelle explique le succès mondial du format, en particulier auprès d’un public féminin. Le vertical drama ne cherche pas à imiter le cinéma ou la télé : il invente ses propres codes, souvent plus proches des réseaux sociaux. Si l’Asie a largement anticipé cette révolution, l’Europe commence à peine à s’y intéresser. L’intervention de Jen Cooper rappelle à quel point le genre peut toucher un public large, au-delà des clichés sur les « jeunes générations ». À travers Vertical Drama Love, elle cartographie cette mutation mondiale et milite pour la reconnaissance des créateurs, souvent invisibles. Découvrir son blog : https://www.verticaldramalove.com/ #JenCooper

  • Wenwen Han : « Les Duanju sont l’héritage numérique de la littérature populaire chinoise »

    Le 14 juin 2025, lors de la deuxième soirée de projection publique organisée par l'association Studio Phocéen à Paris sur le Duanju, la productrice chinoise Wenwen Han a ouvert la visioconférence avec une intervention marquante. Fondatrice de la Short Drama Alliance et animatrice de la chaîne Short Drama Decode, elle a partagé une présentation riche et documentée sur l’essor des fictions courtes en Chine. Wenwen Han replace le format duanju dans une histoire longue : celle des romans en ligne chinois, apparus dans les années 1990 et publiés chapitre par chapitre, parfois jusqu’à des milliers d’épisodes. À mesure que ces récits captivaient un lectorat toujours plus large, un système économique s’est structuré : les lecteurs payaient pour débloquer la suite. De là est née une culture du feuilleton accéléré, prêt à basculer vers la vidéo. « Les mini-dramas sont comme une version bêta audiovisuelle de nos romans en ligne. » L’intervention de Wenwen Han a offert au public un aperçu des coulisses de cette industrie en pleine expansion. Elle insiste sur le rôle des scénaristes, souvent invisibles, et sur l’importance de connecter les créateurs du monde entier pour faire grandir ce format. En lançant la Short Drama Alliance, elle souhaite ouvrir un dialogue entre les pays déjà en avance, comme la Chine et ceux en pleine découverte, comme la France. « La fiction verticale est un nouveau langage, et c’est maintenant qu’il faut l’apprendre. » Découvrez sa chaîne Youtube : ici #WenwenHan

  • Première projection de séries françaises au format Duanju

    Une première projection verticale de Duanju en France. Le 23 novembre 2024, l'association Studio Phocéen a organisé au bistro Gouttes Cave Tattoo à Montmartre la toute première projection verticale en France, inspirée du format Duanju. Ce format court et dynamique, conçu pour les téléphones, a été présenté au public parisien à travers plusieurs mini-séries originales, offrant des propositions plus françaises pour ce type de contenu. La soirée, animée par Maëlle Billant, a rassemblé environ 70 spectateurs dans une atmosphère chaleureuse. Des fictions écrites et produites par Guillaume Sanjorge, réalisées par Jérémy Haeffele et Camille Bertin, ont été dévoilées, suivies d’un échange entre le public et les équipes artistiques. La présence d’acteurs et d’actrices reconnus a contribué à crédibiliser l’événement. Parmi eux, Jean-Louis Barcelona, dont la filmographie prolifique inclut des apparitions marquantes dans OSS 117, Radiostars, Les Profs ou Astérix et Obélix. Magali Semetys, révélée dans Les Mystères de l’Amour, et Sylvain Binetti, apprécié pour ses concerts de chanson française au Petit Café de Montmartre, étaient également présents. Le casting comptait aussi Svetlana Sfera, modèle ukrainienne désormais active dans la fiction, ainsi que les actrices Chloé Borivage, Ambre Baffali, Ana Capella, et Guillaume Sanjorge. Ils ont partagé leurs expériences de tournage et échangé librement avec le public. La soirée a commencé par une intervention de Jean-François Fonlupt, producteur de films emblématiques à l’échelle internationale (La Leçon de piano, Underground) et ancien dirigeant de Ciby 2000, célèbre pour avoir remporté 4 Palmes d’or dans les années 1990. Figure du cinéma d’auteur à la fois international et populaire, il a représenté ce soir-là la transition du grand écran vers les formats courts. Un moment fort pour le lancement du format Duanju en France Sources : • Montmartre Addict , 14 novembre 2024 • Hello Asso  - Studio Phocéen , 23 novembre 2024 • Facebook - Studio Phocéen , 24 novembre 2024 • Linkedin - Studio Phocéen , 24 février 2025

  • Karla M. Rodriguez : « Les dramas verticaux offrent un terrain d’innovation pour la nouvelle génération de talents »

    Le 14 juin 2025, lors de la deuxième soirée de projection publique organisée par l'association Studio Phocéen à Paris, la professionnelle californienne Karla M. Rodriguez a livré une intervention sur l’évolution des formats et les nouvelles dynamiques de production autour du duanju. Ancienne collaboratrice de Sony Pictures et de l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences, Karla M. Rodriguez a participé à l’essor de la vidéo mobile en rejoignant les équipes de Vogue et Condé Nast. Elle travaille aujourd’hui dans le développement de castings et de partenariats pour plusieurs plateformes de fiction courte. Une mutation du paysage audiovisuel Dans son intervention, Karla M. Rodriguez revient sur la transition observée à Hollywood depuis une dizaine d’années. À l’époque où elle travaillait dans le développement de contenus pour la télévision non scénarisée chez Sony, elle constate un déclin progressif de ce secteur, en lien direct avec le recul de la télévision linéaire : « Tout le monde stream, plus personne ne regarde les chaînes. Et beaucoup sont sur YouTube ou sur mobile. » Cette transformation des usages l’amène à se tourner vers des formats plus agiles et digitaux. Chez Vogue, elle participe à la production de vidéos à la fois horizontales et verticales, pensées pour le web et les réseaux sociaux. Elle y découvre l’importance des formats courts centrés sur le talent, comme les séries « 71 Questions » ou « What’s in My Bag ». De l’édition de mode aux fictions verticales Ce détour par les médias de mode lui ouvre la voie vers le monde du duanju, qu’elle voit comme un espace hybride, à la croisée des univers de l’influence, de la série et du streaming. Pour elle, les vertical dramas permettent à une nouvelle génération de créateurs de « travailler dans des environnements innovants, plus rapides et connectés à la réalité des usages mobiles ». Aujourd’hui basée en Californie, Karla Rodriguez accompagne des plateformes dans le repérage de talents et la structuration de projets pensés dès le départ pour une narration verticale. Elle insiste sur l’intérêt stratégique que ces formats représentent pour les professionnels en quête de diversité, d’impact rapide et de diffusion mondiale. « Ce format est pensé pour l’instantané. Pour des talents qui veulent créer vite, être visibles vite. Et ça change tout. »

  • Yamile Vaena : « Les dramas verticaux exigent un nouveau langage, rapide et audacieux »

    Le 14 juin 2025, lors de la deuxième soirée de projection publique organisée par l'association Studio Phocéen à Paris, la scénariste mexicaine Yamile Vaena a partagé son regard d’autrice sur les bouleversements narratifs apportés par les fictions verticales. Écrivaine depuis l’enfance, récompensée pour ses premiers récits de jeunesse, Yamile Vaena a exploré tous les formats : nouvelles, romans, publicité, audio, séries, podcasts… avant de devenir l’une des scénaristes les plus prolifiques du vertical drama. Ses séries (A Bride for the Devil, Teach me, touch me, The Alpha’s Mate That Calls Wolf…) comptent parmi les plus vues sur la plateforme MyDrama, où elle est aussi consultante et showrunneuse. Un nouveau langage narratif Dans son intervention, Yamile Vaena raconte comment elle a appris à repenser totalement son écriture pour passer du roman au scénario, puis du scénario traditionnel à la série verticale. « Quand on écrit un roman, on développe les personnages avec des mots. En scénario, on raconte par les actions. Mais dans le vertical, il faut tout condenser en quelques secondes. » Elle compare cette contrainte à l’arrivée de Twitter et ses messages de 140 caractères, qui forçaient les écrivains à aller à l’essentiel. C’est selon elle un exercice passionnant, qui a transformé sa façon de concevoir les intrigues et les personnages. L’urgence de capter l’attention Avec l’influence de TikTok et des formats courts, la rapidité est devenue une clé du succès. Cette contrainte oblige les scénaristes à adopter un rythme plus direct. Et cela ouvre la voie à de nouveaux genres. Si la romance domine encore, les thrillers, comédies et drames psychologiques gagnent du terrain. Lorsqu’elle a commencé à écrire pour ces plateformes, Yamile a dû faire face aux doutes de ses pairs : « On me demandait pourquoi je quittais les longs-métrages pour ça. Mais aujourd’hui, ce sont les formats verticaux qui évoluent, qui prennent de l’ampleur. C’est là que ça se passe. » Elle évoque également son travail actuel avec des producteurs qui investissent dans des séries verticales ambitieuses, avec une exigence de qualité narrative et de production : « C’est un nouveau terrain d’innovation. »

  • Adam Gee : La narration mobile comme langage du présent

    Lors de l’événement organisé par l'association Studio Phocéen le 14 juin 2025 à Paris, le producteur britannique Adam Gee, venu spécialement pour l’occasion, a livré une réflexion sur la place de la création mobile dans le paysage audiovisuel contemporain. Récompensé par cinq BAFTA et un Emmy, Adam Gee a longtemps œuvré à l’avant-garde de la télévision britannique, avec des formats innovants comme Embarrassing Bodies (une émission de santé interactive et grand public diffusée sur Channel 4) ou Big Art Mob, (un projet collaboratif en ligne visant à cartographier l’art public dans les rues britanniques). Aujourd’hui, il s’intéresse aux formats verticaux et aux possibilités narratives offertes par les smartphones. Une nouvelle vague de cinéma mobile Lors de l'événement, Adam Gee a présenté le Smart Film Fest, un festival international qu'il a cofondé, dédié aux films tournés avec des smartphones : « On voit dans la bande-annonce des films sélectionnés lors de la première édition : certains sont horizontaux, d’autres verticaux ; certains sont des fictions, d’autres des documentaires », explique-t-il. Mais un détail l’a marqué : « La plupart des formats verticaux sont des fictions. On voyait déjà une tendance. » Pour lui, le smartphone est l’outil du quotidien, qui donne un accès direct, intime et spontané à la narration. Il le compare à ce qu’ont vécu les cinéastes de la Nouvelle Vague avec leurs caméras portables : « C’est l’outil de cette génération. » Adam Gee insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas d’un sous-genre de la télévision, ni d’une extension de la publicité : « C’est un langage différent. Pas poli, mais immédiat. Un art de l’instant. » Il prend en exemple Missed Call, un court-métrage tourné sur smartphone avec la réalisatrice Victoria Mapplebeck, qui a remporté un BAFTA TV Award (la plus haute distinction télévisuelle au Royaume-Uni). Ce projet a donné naissance à un long-métrage autobiographique, monté à partir de vingt ans d’archives filmées avec six générations d’iPhone. Une sorte de Boyhood documentaire, filmé dans la vraie vie. Enfin, Adam Gee rappelle que ces formats courts et souvent verticaux ne sont plus marginaux : « Ils viennent désormais du monde entier. » Pour lui, leur diversité et leur énergie témoignent de l’émergence d’une culture visuelle inventive et en plein essor.

  • StoryTV : une nouvelle plateforme pour les Duanju

    Lors de la projection organisée par l'association Studio Phocéen le 14 juin 2025 à Paris, Alexandre Perrin et Adrien Cottinaud ont présenté StoryTV, leur plateforme de streaming dédiée aux micro-séries verticales pensées pour le mobile. Ancien directeur artistique chez Chefclub, Alexandre Perrin vient du monde des réseaux sociaux et maîtrise les codes de l’attention mobile. Adrien Cottinaud, passé par l’écriture télévisuelle classique, apporte un savoir-faire centré sur l’émotion et l’art du suspense. Ensemble, ils conçoivent des séries qui accrochent le spectateur dès la première seconde : « L’idée n’est pas de copier la télé, mais de raconter autrement », explique Alexandre Perrin lors de l’événement. La plateforme propose des micro-séries de 1 à 3 minutes par épisode, filmées en vertical, avec un rythme narratif rapide et une structure pensée pour la lecture sur smartphone. Lors de leur intervention, ils ont détaillé comment l’intégration de cliffhangers toutes les 20 à 30 secondes favorise la rétention et le partage. Un marché à conquérir Les fondateurs de Story TV insistent sur le fait que le marché européen est encore « vierge » sur le plan des Duanju à forte qualité de production, alors que l’Asie est déjà saturée. Dans l’interview accordée à Vertical Drama Love le 29 juin 2025, les cofondateurs rappellent que le format vertical est déjà dominant en Asie et gagne rapidement du terrain en Europe. Ils évoquent également, auprès de Investisseur TV le 9 juin 2025, un modèle économique mêlant diffusion gratuite financée par la publicité et offres premium par abonnement, avec une ouverture à la co-production pour accélérer le développement de contenus originaux. Sources : • Investisseur TV , 9 juin 2025 • Vertical Drama Love , 29 juin 2025

  • Jenny Rosen : du roman en ligne au Duanju

    Lors de l’événement organisé par l'association Studio Phocéen le 14 juin 2025 à Paris, Jenny Rosen, scénariste américaine spécialisée dans la fiction verticale, a partagé son expérience et sa vision du secteur. Basée à Los Angeles, elle écrit aujourd’hui pour des plateformes de Duanju Reelshort et Alta TV après avoir fait ses armes sur Wattpad, un site qui permet aux auteurs de publier gratuitement leurs histoires et aux lecteurs du monde entier de les découvrir. Ses récits y ont cumulé plus de 25 millions de lectures, et ses romans, publiés chez Hachette Book Group, ont été remarqués par des médias tels que Der Spiegel et OK! Magazine. Venue du monde du web novel, Jenny Rosen a rapidement été séduite par le format vertical et son rythme court et addictif. Selon elle, les intrigues feuilletonnantes ponctuées de suspense final (un procédé déjà efficace sur Wattpad), se prêtent parfaitement aux vidéos verticales à épisodes. « Ces histoires sériealisées, portées par des rebondissements qui donnent un coup de dopamine, fonctionnaient déjà dans l’univers du web novel. Les transposer dans des formats encore plus courts est très excitant », explique-t-elle. Rejoindre Reelshort lui a permis de « supercharger » cette narration et de l’adapter à des épisodes très courts et dynamiques. Jenny Rosen observe d’ailleurs « une croissance incroyable » du public ces derniers mois, en particulier chez les jeunes adultes et la génération TikTok. Elle se dit « très enthousiaste à l’idée de voir plus d’écritures aller dans cette direction », et souligne qu’il existe un fort potentiel pour créer des passerelles entre l’édition traditionnelle et la fiction verticale : « Il y a beaucoup de codes et de tendances en littérature qui peuvent directement inspirer nos scénarios pour mobile. »

  • Le format vertical, nouvelle telenovela ? La vision de Veronica Angeles-Franco

    Lors de l’événement organisé par l’association Studio Phocéen le 14 juin 2025, Veronica Angeles-Franco a livré un regard éclairé sur l’essor de la fiction verticale en Amérique latine. Entre l’héritage des telenovelas et les nouvelles dynamiques d’écriture, cette productrice et scénariste mexicaine a puisé dans plus de vingt ans d’expérience dans l’industrie audiovisuelle pour partager une vision riche et inspirée. Pour celle qui a travaillé entre le Mexique, les États-Unis et l’Amérique du Sud, le format vertical est une révolution dans la continuité. « Le Mexique est célèbre pour ses telenovelas », rappelle-t-elle, mais la narration mobile impose un autre rythme. Là où la télévision traditionnelle installe un rebondissement toutes les quinze ou trente minutes, la fiction verticale exige un suspens toutes les deux minutes et pas un simple changement de ton, mais un vrai renversement. Cette contrainte bouleverse la construction scénaristique : les épisodes doivent accrocher dès la première seconde, surprendre régulièrement, et maintenir l’attention jusqu’à la fin. « C’est une nouvelle manière d’écrire », explique-t-elle, qui demande d’intégrer le montage, la mise en scène et la dramaturgie dans un format ultra-condensé. Entre tradition et innovation Veronica Angeles-Franco considère le format vertical comme une telenovela réinventée : mêmes ressorts émotionnels et narratifs, mais condensés pour séduire un public qui visionne sur smartphone, dans un flux rapide et concurrentiel. Cette mutation, loin d’appauvrir l’écriture, ouvre selon elle un champ créatif inédit. Fort de son héritage en matière de feuilletons populaires, le savoir-faire latino-américain qu’elle défend constitue un atout stratégique pour exceller dans ce nouveau langage.

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