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  • Fox investit dans Holywater : cap sur le format Duanju

    Quand un studio historique comme FOX Entertainment tourne son regard vers une start-up fondée sur la narration en 9:16, c’est le signe que le drame vertical a parcouru un long chemin et qu’il se développe à une vitesse fulgurante. Cette semaine, FOX Entertainment a annoncé avoir pris une participation dans Holywater, une plateforme vidéo ukrainienne qui devient rapidement un pôle créatif pour les micro-dramas, la narration augmentée par l’IA et les univers émotionnels en format court. Cet accord représente bien plus qu’un investissement financier : c’est une alliance créative. FOX produira plus de 200 séries verticales pour l’application phare de Holywater, My Drama, au cours des deux prochaines années, en unissant ses forces sur la production originale, les ventes publicitaires et les partenariats de marque. Selon Rob Wade, PDG de FOX Entertainment, cette initiative marque « une étape délibérée vers la construction d’un studio moderne pour l’avenir ». Et cet avenir, semble-t-il, est vertical. Repenser le cadre : des écrans de télévision aux téléphones. Depuis des décennies, FOX est synonyme de grands succès télévisés, de Empire à Glee en passant par 9-1-1. Mais le prochain chapitre se joue sur un tout autre écran : celui du smartphone. Le partenariat avec Holywater ne vise pas seulement à élargir les propriétés numériques ; il s’agit d’adapter la narration hollywoodienne à un monde fait de micro-dramas, des séries allant de 30 secondes à cinq minutes par épisode. Contrairement aux courts-métrages traditionnels, les drames verticaux reposent sur un rythme serré, des gros plans expressifs et des sons émotionnellement chargés qui captent le spectateur en quelques secondes. Le format prospère grâce à l’intensité et à l’immédiateté et Holywater en a parfaitement maîtrisé le tempo. Fondée en 2020, Holywater revendique déjà plus de 55 millions d’utilisateurs et un ensemble de plateformes parmi lesquelles My Drama, son hub principal de streaming vertical, FreeBits, une application verticale financée par la publicité, My Passion, une plateforme d’édition numérique pour les auteurs indépendants, et My Muse, un espace où les créateurs produisent des contenus soutenus par l’IA générative. Ces écosystèmes reflètent ensemble la mission de Holywater : fusionner technologie et imagination ce que les cofondateurs Bogdan Nesvit et Anatolii Kasianov appellent « l’art de la créativité pilotée par l’IA ». L’ambition studio-grade de FOX L’arrivée de FOX dans le monde de la vidéo verticale n’est pas une réaction, c’est une stratégie. L’entreprise prévoit de développer son propre catalogue de micro-dramas, à commencer par Billionaire Blackmail et Bound by Obsession, tous deux déjà en production à Atlanta. Ces titres devraient définir le ton de ce que peuvent devenir les « verticals de qualité studio » : une cinématographie soignée, des talents reconnaissables et une écriture capable de condenser des arcs émotionnels en quelques instants puissants. Le partenariat intègre également l’immense portefeuille de FOX, incluant Studio Ramsay Global, Bento Box Entertainment et ses divisions de fictions et divertissements. Cela ouvre la voie à des déclinaisons verticales de franchises existantes des thrillers aux formats de télé-réalité condensées dans un style mobile-first qui domine désormais l’attention mondiale. Pour Wade, il s’agit avant tout de flexibilité et de rapidité. « L’innovation dans la narration numérique façonne l’avenir du divertissement », a-t-il déclaré. « Holywater est à la pointe de cette évolution, utilisant la technologie pour nourrir la créativité. Ce partenariat vise à trouver des moyens nouveaux et innovants de raconter des histoires et d’inspirer les créateurs. » La révolution verticale de Holywater Dans un marché où la vidéo courte est souvent considérée comme un contenu jetable, Holywater a choisi de creuser la profondeur narrative. Son application phare My Drama propose des séries verticales addictives comme The Shy Beauty and the Billionaire Beast ou Pregnant Cinderella, des titres qui combinent le mélodrame du soap-opera avec l’intimité visuelle du storytelling façon TikTok. Mais derrière ces titres accrocheurs se cache une mission sérieuse : prouver que la narration verticale peut porter une véritable charge émotionnelle. Les fondateurs de Holywater affirment que la collaboration avec FOX permettra « d’élever le niveau de qualité et d’élargir la palette des genres », en alliant haute production et engagement mobile. « Nous nous concentrons sur la profondeur narrative pour démontrer que les formats verticaux peuvent accueillir du drame, du thriller, de la romance et bien plus encore et pas seulement une série de clichés », expliquent Nesvit et Kasianov. « Notre partenariat avec FOX valide cette vision et nous donne l’échelle et la puissance créative nécessaires pour l’accélérer. » Un marché en mouvement Cette décision intervient alors que l’industrie mondiale de la vidéo verticale, estimée à près de 8 milliards de dollars entre dans une nouvelle phase de croissance. Des plateformes comme TikTok, YouTube Shorts ou Kuaishou ont déjà habitué des milliards d’utilisateurs à consommer quotidiennement du contenu vertical. Mais ce sur quoi Holywater et FOX misent, ce n’est pas seulement l’engagement : c’est la durabilité. Ils imaginent un nouvel écosystème où une série verticale de cinq minutes pourrait avoir le même impact émotionnel et commercial qu’un épisode télévisé de 45 minutes. C’est un avenir où la narration devient fluide entre les plateformes : une série pourrait débuter comme teaser vertical sur My Drama, s’étendre en mini-série sur Hulu, puis se transformer en adaptation cinéma tout cela dans un même univers narratif. Relier créativité, technologie et diffusion FOX apporte l’infrastructure hollywoodienne showrunners expérimentés, vivier de talents et puissance de distribution internationale. Holywater apporte la technologie, les données et le public. Ensemble, ils ne produisent pas seulement du contenu ; ils redéfinissent ce que signifie le « premium short-form ». Pour les créateurs, cela pourrait ouvrir un nouveau canal : des projets soutenus par des studios tout en conservant la liberté, l’intimité et l’expérimentation qui ont rendu les drames verticaux si viraux. Le partenariat s’inscrit aussi dans une tendance mondiale où les studios traditionnels se tournent vers l’Est et les marchés émergents (comme l’Ukraine ou la Chine) pour explorer des modèles narratifs plus rapides, des stratégies mobile-first et de nouveaux formats de monétisation. Un nouveau territoire pour les conteurs Pour les auteurs, ce moment représente à la fois un défi et une invitation. L’écran rétrécit mais les possibilités s’élargissent. Alors que FOX et Holywater s’apprêtent à lancer leur première vague de productions, tous les regards seront tournés vers leur capacité à concilier exigence cinématographique et énergie mobile-native. Le vrai test sera de voir si les drames verticaux de qualité studio peuvent maintenir la profondeur émotionnelle attendue par le public tout en prospérant dans le rythme algorithmique des plateformes numériques. Quoi qu’il en soit, la révolution verticale vient de trouver son allié le plus puissant. Article redigé par Blessing Augama #BlessingAzugama Source : • The Wrap , 9 octobre 2025 • Deadline , 9 octobre 2025 • Variety , 9 octobre 2025 • Hollywood Reporter , 9 octobre 2025 • C21 Media , 9 octobre 2025 • World Screen , 9 octobre 2025

  • Les journalistes de France Inter veulent "résister" aux Duanju

    Le 14 octobre 2025, à la fin du Journal de 19h sur France Inter, la grande radio publique française, les journalistes concluent avec humour : « On va résister, on va lutter avec nos petits bras ». Une phrase anodine en apparence, mais révélatrice d’un certain réflexe français face aux révolutions culturelles. On rit pour tenir à distance ce qui dérange : un format nouveau, rapide, populaire et étrangement efficace. Ce ton ironique n’est pas qu’une plaisanterie radiophonique. Il s’inscrit dans un contexte plus large : celui d’une industrie cinématographique française en crise de modèle. Selon Le Figaro, 90 % des films produits en France ne sont pas rentables. Malgré une production abondante et des soutiens publics considérables, la plupart des œuvres ne remboursent pas leurs coûts. Et comme le souligne Les Échos, la Cour des comptes s’interroge désormais sur le nombre de films aidés par le CNC : entre 2011 et 2022, la France a produit en moyenne 270 longs-métrages par an, bien plus que ses voisins européens, alors même qu’une grande partie d’entre eux peine à trouver leur public. En 2019, près d’un tiers des films d’initiative française ont attiré moins de 20 000 spectateurs. Autrement dit, l’industrie résiste déjà à une autre forme de réalité : celle d’un système subventionné où l’offre dépasse la demande et où la rentabilité s’effondre. Dans ce cadre, le duanju n’est pas une menace, mais une expérience parallèle, un modèle où la légèreté de production, la réactivité et l’attention du public redonnent du souffle à la création. On peut sourire d’un format d’une minute, financé autrement, consommé ailleurs, et pensé pour une génération qui invente d’autres rythmes narratifs. Mais on peut aussi y voir un laboratoire : celui d’un récit moderne adapté à la vitesse et à la fragmentation de l’attention. Résister à cela, c’est sans doute prolonger un malentendu : croire que défendre le cinéma consiste à ignorer les formes nouvelles plutôt qu’à les comprendre. Résister à une minute, c’est peut-être résister à l’époque. Ou refuser d’admettre que la créativité peut, parfois, tenir dans le creux de la main. Article rédigé par Guillaume Sanjorge #GuillaumeSanjorge Source : • France Inter , 14 octobre 2025 • Le Figaro , 8 janvier 2014 • Les Échos , 17 octobre 2023

  • Un papier de Salomé Hembert du Figaro sur les Duanju

    Quand un grand média généraliste se penche sur le phénomène duanju, c’est souvent pour le regarder comme une curiosité. Mais le papier du Figaro  du 12 octobre 2025, signé Salomé Hembert, mérite qu’on s’y arrête pour ce qu’il révèle autant que pour ce qu’il omet. En 2024, Thierry Lhermitte disait en riant qu’un papier assassin dans Le Monde ou Libération annonçait souvent un succès en salle. En lisant l’article du Figaro, difficile de ne pas penser à cette vieille règle. Le texte coche toutes les cases du genre qui fronce les sourcils devant un phénomène populaire. Côté français, réduire la plateforme naissante Story TV à quelques chiffres défavorables ne raconte pas l’histoire. Les données choisies sont partielles et, surtout, ne tiennent pas compte de la réalité multiplateformes où se joue l’attention aujourd’hui. Chaque mois, les comptes français qui publient des fictions verticales déclenchent des vagues de visionnages (par millions), de partages et de commentaires. Ce que le papier omet aussi, c’est que ce format permet aux créatifs de reprendre la main sur l’algorithme des réseaux sociaux en privilégiant une mise en scène, des comédiens et une écriture, plutôt que de laisser prospérer des vidéos sans direction, sans interprètes et sans récit. L’article ne dit pas non plus que des projections ont réuni en France des professionnels, et que des rencontres internationales se multiplient autour de ces formats. Scénaristes, producteurs, diffuseurs testent, débattent, itèrent. Ce tissu d’initiatives constitue déjà un signal. Autre angle absent : la grammaire narrative. Dès le titre, l’article compare le duanju au téléroman “Amour, gloire et beauté” “dopé aux stéroïdes”, cadrant d’emblée le sujet comme un soap télévisé plutôt que comme un format natif mobile. Juger le format à l’aune d’un feuilleton télé classique revient à reprocher au haïku de ne pas être un sonnet. L’article passe à côté de la richesse réelle du format. En y regardant de plus près, on découvre des créations subtiles, parfois historiques, fantastiques, sociales ou comiques. Le duanju n’est pas qu'une caricature de fiction rapide. Côté politiques publiques, un détail significatif manque. En juillet, lors d’un déplacement en Asie, Gaëtan Bruel, le nouveau président du CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée) avait évoqué le format . Depuis, silence. Plutôt que d’encourager des contenus exigeants pour les jeunes publics, le débat s’est surtout focalisé sur les dangers généraux des écrans. On peut vouloir protéger et, en même temps, stimuler la création de récits pertinents, encadrés, visibles. Petit rappel utile sur l’économie du cinéma. Si tout le monde, y compris les publics exigeants, peut encore s’asseoir au cinéma à un prix raisonnable, c’est parce que les films populaires remplissent majoritairement les salles et portent l’économie de toute la filière. Leurs millions d’entrées amortissent les risques, alimentent les mécanismes de financement et permettent aux œuvres plus fragiles d’exister. L’audiovisuel reste une industrie. Sans ces succès de masse, le prix d’un film d’auteur grimperait et beaucoup de projets ne verraient jamais le jour. Dit autrement, les films populaires financent les films des salons. Plutôt que d’opposer ces mondes, reconnaissons cette solidarité industrielle et culturelle. Et maintenant ? On peut débattre duanju contre télé ou cinéma, ou regarder ce que les spectateurs font déjà comme choix. Et pourquoi pas, chère consœur du Figaro, venir voir de près ce que vous n’avez pas raconté. Article rédigé par Guillaume Sanjorge #GuillaumeSanjorge Source • Le Figaro , 12 octobre 2025 • MSN , 12 octobre 2025

  • La Chine structure son format à succès Duanju avec de nouvelles règles

    Partout en Chine, le boom autrefois chaotique des micro-fictions : ces histoires rapides, émotionnelles et filmées au format vertical pour les écrans de smartphone entre dans une nouvelle ère de structuration. Les plateformes et les autorités établissent désormais des règles officielles pour ce qui avait commencé comme une véritable ruée vers l’or numérique. Des succès fulgurants comme Escape from the British Museum aux innombrables intrigues de « renaissance », « identité cachée » ou « amour de PDG », ces micro-dramas ont captivé des centaines de millions de spectateurs. Mais ce succès soulève désormais une question : comment concilier le rythme du récit avec la responsabilité de préserver les valeurs culturelles et esthétiques ? La nouvelle norme chinoise : “Amusant, mais avec modération” Selon Zhang Yanli, directrice exécutive adjointe du New Perspectives Center for Radio, Film, and Television, les séries courtes doivent rester divertissantes tout en évitant la « vulgarisation ». Le défi, explique-t-elle, consiste à maintenir l’excitation sans perdre la profondeur culturelle ni la qualité artistique. L’approche du gouvernement se veut à la fois administrative et créative. Comme l’explique Ye Mingrui, vice-doyen de la Communication University of China, les régulateurs fixent désormais des limites plus claires : listes de contenus, mécanismes de vérification et incitations pour encourager des récits plus riches et positifs. Le message est limpide : la Chine ne souhaite pas freiner le phénomène des micro-fictions, mais en faire un produit culturel d’exportation, guidé par des normes morales et esthétiques bien définies. Éthique, monétisation et public jeune Au-delà du contenu créatif, la surveillance s’intensifie également sur les modèles économiques. Les autorités examinent de près certaines pratiques commerciales trompeuses, comme les paiements cachés ou les abonnements automatiques, qui ont suscité des plaintes de consommateurs. Les plateformes sont encouragées à rétablir la confiance et la transparence, dans la lignée des réformes du streaming longue durée. Un autre axe majeur concerne la protection de la jeunesse. Les régulateurs et chercheurs insistent sur la mise en place de modes “jeunes”, de contrôles parentaux et de filtres favorisant des récits positifs. Les micro-fictions, affirment-ils, doivent inspirer les jeunes plutôt que leur donner une vision erronée de la réussite, des relations ou de la morale. L’Europe face à une fenêtre d’opportunité Tandis que la Chine rédige son propre code de conduite, l’Europe se trouve à la frontière d’une nouvelle expérimentation créative. Avec des plateformes comme ReelShort et TikTok qui ouvrent de nouvelles voies pour la monétisation des récits courts, les créateurs européens ont aujourd’hui l’opportunité de définir leur propre style d’auteur : intime, expérimental et émotionnellement intelligent – sans le poids de la régulation morale imposée en Chine. L’essor mondial du drame vertical n’est plus une simple tendance : c’est un format qui exige savoir-faire, réflexion et intention. Le modèle chinois peut sembler strict, mais il pose les bases de la durabilité du format – un exemple dont l’Europe peut s’inspirer tout en affirmant sa propre voix. Article rédigé par Blessing Azugama #BlessingAzugama Sources: Guangming Online , 29 août 2025 Reuters , 5 février 2025

  • Quand la littérature s’inventait en épisodes

    Dans le prolongement des textes précédents où j’avais voulu évoquer le fractionnement des BD dans des magazines connus puis leur évolution actuelle liée aux nouveaux modes de diffusion . Je voudrais aujourd’hui parler de la pratique du fractionnement qui fut appliquée autrefois à des œuvres littéraires (y compris à de grands romans qui devinrent ensuite des classiques) par le biais de ce qu’on a appelé le roman-feuilleton , une forme de publication en épisodes dans les journaux à grande diffusion, dans des revues voire même des fascicules, et qui a captivé des millions de lecteurs.Dans ce cadre, on retrouvait des notions qui nous sont maintenant familières : Comme pour les BD dont nous avons parlé, le suspense quotidien ou hebdomadaire : chaque épisode se terminait souvent par une attente ou un rebondissement, incitant les lecteurs à acheter le journal suivant pour « connaître la suite » : on appellerait cela de nos jours un souci de…fidélisation ! En outre, même si ce n'est pas directement notre propos, il faut savoir que ce format « journalistique » permettait aux classes populaires d’accéder à la littérature dans le cadre d’une tendance générale à la démocratisation... On a oublié, par exemple, que Victor Hugo a publié certains de ses romans en feuilleton ! Le si célèbre Les Misérables  a été publié en plusieurs « épisodes » sous forme de fascicules, comme un feuilleton, mais dans un cadre plus prestigieux qu’un journal quotidien, ce qui correspondait au souci de l’auteur…Gustave Flaubert, malgré ses réticences vis-à-vis de ce procédé, a accepté que Madame Bovary sorte en feuilleton, mais dans La revue de Paris , gage à ses yeux de plus de sérieux…Guy de Maupassant, quant à lui, a largement utilisé la presse, mais surtout pour ses « nouvelles », donc brèves, et non pas ses romans. Il a publié des centaines de nouvelles dans des journaux célèbres de son temps. Ses romans, comme Une vie , Bel-Ami ou Pierre et Jean  (1888) ont parfois été prépubliés en feuilleton. Maupassant maîtrisait parfaitement le rythme du feuilleton, avec des rebondissements et des portraits incisifs, mais il restait sur le fond attaché à une forme littéraire plus sobre que le roman-feuilleton sensationnaliste. Hors de France, l'exemple le plus frappant est celui du très grand écrivain russe Fiodor Dostoïevski.Des romans majeurs comme  Crime et Châtiment , L’Idiot , Les Possédés  et Les Frères Karamazov  ont tous été publiés en feuilleton dans diverses revues russes. Cet auteur visait ainsi à toucher un large public, d'autant plus qu’étant fréquemment en difficulté financière, il lui fallait obtenir rapidement les revenus dont il avait besoin… Article rédigé par Jean-Marie Sanjorge #JeanMarieSanjorge

  • Le Global Traffic Conference (GTC) 2025 s’ouvre à Shanghai

    Du 5 au 6 novembre 2025, la ville de Shanghai accueillera une nouvelle édition du Global Traffic Conference, grand rendez-vous consacré aux jeux vidéo, aux applications numériques, aux technologies et aux marques qui cherchent à se développer à l’international. Organisé par Beluga Global, cet événement attire chaque année des milliers de professionnels venus de Chine et de nombreux autres pays. Un programme tourné vers l’innovation mondiale Le programme se déroulera au Shanghai World Expo Exhibition & Convention Center et réunira plusieurs sommets thématiques. Les discussions porteront sur les jeux vidéo, l’intelligence artificielle, les fictions courtes au format vertical et le développement des marques mondiales. À côté des conférences, une vaste zone d’exposition de quinze mille mètres carrés accueillera près de deux cents exposants issus de secteurs variés, allant des technologies grand public aux fictions courtes, en passant par l’IA et le jeu vidéo. Plus de trente mille participants y sont attendus, faisant de cet espace une vitrine internationale où se croisent créateurs, investisseurs et acteurs de l’industrie numérique. Le Beluga Pioneer Award, vitrine des réussites internationales Chaque édition du GTC est marquée par la remise du Beluga Pioneer Award, qui distingue les entreprises et créateurs ayant contribué de façon significative à l’expansion internationale. En 2025, le comité d’évaluation comptera pour la première fois la participation d’un producteur français, Guillaume Sanjorge, fondateur du média Duanju.fr et président de l’association Studio Phocéen. Il collabore notamment avec la plateforme chinoise Stardust TV, qui diffuse ses productions. Cette ouverture illustre la volonté de Beluga Global de renforcer la dimension internationale de l’événement et de favoriser les échanges entre les différentes cultures de l’industrie numérique. Pour en savoir plus sur le Beluga Pioneer Award 2025 et découvrir les membres du jury : ici Inscription : https://baijing.cn/z2M3U Le Global Traffic Conference de Shanghai s’impose ainsi comme l’un des rendez-vous majeurs de l’année. C’est un lieu où se dessinent de nouvelles coopérations et où se construisent des stratégies pour accompagner l’essor des contenus et services numériques à l’échelle mondiale. Sources : • Baijing.cn , 2025 • ClonBrowser , 22 novembre 2024

  • Quand Méliès rencontre l’IA

    Dans l’article « Quand l’IA envahit le 7e art », publié dans Le Point le 10 août 2025 par Philippe Guedj, les outils d’intelligence artificielle générative tels que ChatGPT, DALL·E, Sora ou Veo 3 permettent désormais de produire des séquences d’effets spéciaux pour un coût pouvant être jusqu’à dix fois inférieur à celui des méthodes traditionnelles. Là où plusieurs mois de travail d’infographistes, de cascadeurs numériques et de techniciens étaient nécessaires, quelques jours suffisent aujourd’hui pour réaliser des scènes autrefois réservées aux grandes productions. Rappelons que déjà bien avant l’ère numérique, Georges Méliès avait, par ses inventions et ses trucages, ouvert la voie à ce type de prouesses techniques et narratives. À la fin du XIXe siècle, le français révolutionnait le cinéma en introduisant les premiers effets spéciaux. Il faisait disparaître les acteurs, exploser des lunes, et apparaître des créatures fantastiques à l’écran, tout cela, bien avant l’invention des trucages numériques. Sa démarche : repousser les limites du réel, ouvrir l’imaginaire, et donner au cinéma un pouvoir de rêve. Une même volonté d’émerveillement pour des siècles différents. Une continuité saluée par l'acteur de cinéma français contemporain Christian Clavier Interviewé par le média Brut en avril 2025 à propos de son dernier film, qui intègre des séquences générées par intelligence artificielle, Christian Clavier réagit à une question sur les inquiétudes que cette technologie suscite dans le milieu du cinéma. Il y voit au contraire une continuité naturelle dans l’histoire du septième art : « Les gens sont toujours étonnés par l’intelligence artificielle. Mais quand le cinéma est né, on était déjà dans de la magie. (…) On pouvait faire sauter un bonhomme et il disparaissait. » Son propos établit un parallèle entre les trucages artisanaux de Méliès et les effets spéciaux générés aujourd’hui par l'inteligence artificiel. Un rappel que, dès l’origine, le cinéma s’est construit sur l’émerveillement technique. L’idée d’une continuité entre les effets spéciaux des origines et les usages contemporains de l’intelligence artificielle s’est aussi illustrée lors de la projection organisée le 14 juin 2025 à Paris par l’association Studio Phocéen. Plusieurs œuvres au format Duanju y ont été présentées, dont certaines intégrant des technologies d’IA générative. Des studios comme Sanjorge Production mobilisent ces technologies pour concevoir des décors numériques, des personnages fantastiques. Ces technologies séduisent particulièrement les petites productions, qui peuvent désormais raconter leurs histoires sans disposer des moyens colossaux des grands studios. Elles permettent de rééquilibrer les rapports de production : avec des budgets modestes, les créateurs gagnent en liberté, et l’audace narrative peut primer sur les moyens techniques. L’intelligence artificielle devient ainsi une ressource précieuse pour maintenir un haut niveau de qualité visuelle, même dans un cadre contraint. Découvrez la bande-annonce de l’événement du 14 juin 2025, consacré au format Duanju, où l’usage de l’intelligence artificielle est visible : Source : • Brut , 4 avril 2025 • Fiveable , 2023 • Britannica , 2024 • Le Point , 10 août 2025

  • La premiere série française débarque sur Stardust TV

    En avril 2025, Les aventures avec ma voisine, nouvelle création de Guillaume Sanjorge, marque une étape importante : l’entrée du format court français sur Stardust TV, plateforme chinoise dédiée au Duanju. C’est une première pour l’application asiatique : une série produite en langue française, entièrement tournée en France, rejoint son catalogue international. Sous-titrée en huit langues (anglais, japonais, coréen, turc, arabe, portugais, espagnol, allemand), la série s’ouvre à un large public mondial. Lancée en juillet 2024, Stardust TV a déjà dépassé les 10 millions de téléchargements sur Google Play et s’impose comme l’un des nouveaux leaders du marché du short drama mobile. L'illustration du top 8 des applications dans la catégorie divertissement sur l'App Store, datée du 7 avril 2025, montre que Stardust TV occupe la 3e position : Une romance fantaisiste Ecrite par Guillaume Sanjorge, mise en scène par Jérémy Haeffele, Les Aventures avec ma voisine suit les péripéties d’un jeune homme charmé par sa voisine. Ce qui commence comme une idylle douce vire peu à peu à une fantaisie burlesque : fantômes, majordome intrusif, prêtres invisibles et Vikings s’invitent dans leur quotidien. L’esthétique en 9:16 met l’accent sur les visages et les regards, au rythme des interactions dans un monde onirique. Une distribution atypique La série réunit un casting atypique, mêlant talents confirmés et figures émergentes. Lana Sfera, une réfugiée ukrainienne installée à Paris, fait ses débuts d'actrice dans le rôle principal de la charmante voisine, face à Guillaume Sanjorge. On retrouve également Jean-Louis Barcelona, un comédien de cinéma à la filmographie prolifique, qui interprète un majordome quelque peu intrusif, Michel La Rosa, un ex-animateur de télévision et acteur, dans le rôle du père de famille, Gérald Michiara, ancien sportif de haut niveau et visage de la communication de l'armée française, qui incarne un chef militaire imaginaire, Sylvain Binetti, un artiste de cabaret, dans le rôle du frère aîné, et Stéphane Martinet, un comédien de théâtre, qui incarne une figure cléricale énigmatique. Le tout est ponctué par les apparitions d'un groupe viking venu d'un autre âge : le clan Barbebarian. Écoutez Michel La Rosa parler de son personnage au micro de Maëlle Billant : Découvrir la série Les aventures avec ma voisine sur Stardust TV 🇫🇷 Les aventures avec ma voisine 🇬🇧 Next Door Adventures 🇹🇷 Yan Kapı Maceraları 🇸🇦 مغامرات الجارة القريبة 🇯🇵 お隣さんとのアドベンチャ 🇰🇷 두근두근 옆집 마법 🇵🇹 Amor no Castelo Ancestral 🇪🇸 Mi Vecina y el Castillo 🇩🇪 Virtuelle Herzen im alten Gemäuer

  • Michel La Rosa, de la télévision au format Duanju : le retour du « Roi Gandolfi »

    Figure familière des téléspectateurs des années 80, Michel La Rosa a marqué ses années de présence comme animateur avant de se tourner vers la fiction. Son parcours singulier trouve aujourd’hui une résonance avec la renaissance d’une série qu’il porte fièrement. Michel La Rosa s’est imposé à la télévision grâce à sa capacité à fédérer le public et à mettre en lumière des invités de premier plan. Ses interviews marquantes, aujourd’hui conservées à l’Institut national de l’audiovisuel (INA), témoignent de la diversité des personnalités qu’il recevait : Jean Rafa, Isabelle Aubret, Odette Joyeux, Jacques Demy ou encore Darry Cowl. Il enchaîne alors des programmes populaires : Tremplin sur FR3 Méditerranée (1985-1987), puis en 1990 sur Antenne 2 avec Matin Bonheur, Été Show, Villa de star et Ça va tanguer. Une trajectoire jalonnée de succès, brutalement interrompue en 1990, lorsqu’il quitte la télévision à la demande du Président François Mitterrand, au moment de l’annonce de l’entrée de la France dans la guerre du Golfe. Cette décision le pousse à se réinventer, en cultivant un regard neuf sur la création et la sincérité dans son métier. La notoriété acquise lui ouvre rapidement de nouveaux horizons : il retrouve le micro sur France Inter, puis revient sur TF1 comme animateur de Shopping Avenue Matin et Télévitrine (1998-2013). Michel La Rosa rejoint la série « Roi Gandolfi » Sous l'ancien nom Draculi & Gandolfi, la série avait marqué les chaînes du câble et les antennes régionales dans les années 2010 par son ton décalé et son ancrage dans le patrimoine médiéval. La presse régionale et nationale de Var-Matin, Sud-Ouest à La Provence en passant par Télé-Loisirs, Premiere, avait largement couvert ses tournages spectaculaires, portés par les costumes, le casting et le nombre de figurants, notamment à Marseille, aux Goudes, aux îles du Frioul, sur la presqu’île du Gaou, au château de Tarascon et dans plusieurs monuments historiques du sud de la France. En 2020 sur Radio Maritima, Michel La Rosa parle de la série à l'occasion de projections dans le sud de la France. La même année avec Benjy Doti, Michel La Rosa évoque le succès de la série sur les réseaux sociaux. Projection du 14 juin 2025 Michel La Rosa participe à la projection organisée par l'association Studio Phocéen le 14 juin 2025 à Paris. A cette occasion, il est revenu sur sa rencontre avec Guillaume Sanjorge, réalisateur de la série Roi Gandolfi projetée ce soir-là. Une rencontre qui ne date pas d’hier : elle remonte à une quinzaine d’années, par l’intermédiaire de Frédéric Perrin, directeur du cinéma Le Prado à Marseille. Michel La Rosa raconte avoir été frappé par la passion et la conviction du jeune réalisateur : « Ce jeune homme m’a parlé avec une passion évidente, avec l’envie et j’ai senti du talent. » Séduit, il accepte d’incarner le Roi Gandolfi, personnage central de l’univers médiéval de la série. Roi Gandolfi, une saga qui renaît Aujourd’hui, l’histoire renaît sous le titre « Roi Gandolfi », adaptée aux technologies actuelles et au format Duanju : des épisodes verticaux, courts et rythmés, conçus pour être regardés sur le téléphone. Plus qu’un simple retour, ce projet incarne le dialogue entre mémoire télévisuelle et innovation numérique, porté par l’engagement d’un acteur, Michel La Rosa, qui a su traverser les époques. Source : Var Matin , le 26 août 2020 Sud ouest , le 10 septembre 2019 Toute La Culture ,  le 28 avril 2016 Télé Loisir , Télé 2 Semaine le 17 février 2016 La Provence , le 3 juillet 2012 Premiere , le 20 août 2010

  • La 5G a fait basculer la vidéo en ligne sur le téléphone

    En 2020, en pleine campagne municipale, la 5G s’invitait dans le débat public. Le maire écologiste Éric Piolle lançait alors une formule marquante sur RTL : « La 5G, c’est pour nous permettre de regarder des films porno même quand vous êtes dans votre ascenseur en HD ». Une provocation destinée à dénoncer la consommation énergétique du numérique et à interroger la notion de progrès. Cinq ans plus tard, ce qui relevait du trait d’esprit est devenu réalité : la 5G rend possible le visionnage fluide de séries Duanju jusque dans les lieux les plus improbables. L’installation de la 5G avait suscité de vives polémiques en France. Le débat portait à la fois sur l’impact environnemental, les inégalités territoriales persistantes et les enjeux de souveraineté technologique liés à la dépendance envers des fournisseurs étrangers. La Chine en pointe sur le déploiement Les tests 5G en France débutent en 2018, avant un lancement commercial en 2020. Très vite, la question prend une dimension géopolitique : la Chine cherche à imposer Huawei et ZTE, tandis que la France limite leur accès au marché. L’ANSSI restreint l’usage des équipements Huawei, obligeant Bouygues Telecom et SFR à remplacer des milliers d’antennes, tandis qu’Orange et Free privilégient Nokia et Ericsson. Huawei annonce parallèlement un projet d’usine d’équipements en Alsace pour un investissement de 200 M€, dont l’ouverture est attendue autour de 2025, mais sans compenser la perte de terrain. La 5G devient alors un champ de bataille où la souveraineté compte autant que l’innovation. La Chine joue un rôle central dans la 5G mondiale, avec environ 4,5 millions de stations de base déployées fin 2025. Ses opérateurs ont bâti un réseau domestique très dense, tandis que Huawei et ZTE équipent de nombreux pays et que des marques comme Xiaomi, Oppo et Vivo diffusent des smartphones 5G abordables. Portée par des investissements soutenus et des déploiements clés en main, cette présence s’étend de l’infrastructure aux terminaux et accélère l’adoption du mobile partout dans le monde. L’évolution du streaming : des ordinateurs aux téléphones Le streaming n’a pas toujours été instantané. À ses débuts, il rimait avec des temps de chargement interminables sur les ordinateurs, freinés par des connexions encore lentes. L’arrivée du haut débit a permis l’essor de YouTube puis de Netflix, donnant au streaming ses lettres de noblesse. Avec la généralisation des smartphones, la vidéo est devenue mobile, mais longtemps limitée par la 3G puis la 4G, trop étroites pour une consommation massive en haute définition. C’est là que la 5G a ouvert un nouveau chapitre : une vitesse accrue, une latence réduite, une stabilité renforcée, jusque dans des lieux auparavant inhospitaliers au signal. Le streaming s’est d’abord attaqué au cinéma et à la télévision, il a ensuite envahi nos téléphones, et désormais la 5G lui offre des conditions optimales pour s’y installer durablement. Les séries Duanju, pensées pour le mobile, trouvent ainsi leur espace naturel dans ce nouvel écosystème. Ce que certains présentaient en 2020 comme du superflu est devenu une réalité technologique et culturelle. La 5G n’a pas seulement transformé les usages numériques : elle a permis au téléphone de devenir un écran central dans le divertissement. Les Duanju, formats courts et verticaux, ont profité de cette évolution. Article rédigé par Guillaume Sanjorge #GuillaumeSanjorge Sources • RTL , 5 juillet 2020 • Le Monde , 17 août 2020 • Reuters , 22 juillet 2020 • RCR Wireless , 27 juin 2025 • China Mobile – Résultats annuels 2024 (PDF) , 20 mars 2025

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