Avec Sea Star Productions, Bethany Thomson explore les Duanju
- Maëlle Billant
- 10 oct.
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Dernière mise à jour : 10 oct.
À Londres, Sea Star Productions fait partie de ces jeunes équipes qui explorent le langage du récit vertical. Sous la direction créative de Bethany Thomson, la société britannique cherche à conjuguer exigence technique et plaisir de raconter des histoires courtes. Entre cinéma et contenu digital, son ambition est simple : créer, apprendre, et donner vie à de nouvelles formes de narration.
Le format vertical comme terrain d’expérimentation
Spécialisée dans la production de micro-fictions tournées pour smartphone, Sea Star Productions aborde chaque tournage comme un exercice de style à part entière. « Nous traitons chaque épisode comme un mini-film », explique Bethany Thomson, qui supervise la création et la stratégie du studio. Les équipes viennent du cinéma et de la télévision, mais adaptent leurs méthodes à la rapidité du format vertical, en privilégiant la spontanéité et le rythme.
Une vision européenne du micro-drama
Pour Bethany Thomson, le vertical ne se limite pas à un effet de mode. Elle imagine une évolution naturelle du format, adaptée aux goûts européens : comédies sociales, thrillers urbains, drames intimistes, à la croisée des genres. Le studio veut s’inspirer du dynamisme venu d’Asie, tout en développant une identité propre à la culture britannique.
Sur les plateaux, l’approche est collaborative. « La première fois qu’on entre sur un set vertical, tout paraît différent : le cadrage, la direction d’acteurs, le rythme… » Ce cadre permet à de jeunes réalisateurs et techniciens de se former rapidement, en expérimentant des méthodes nouvelles. Sea Star travaille régulièrement avec de nouveaux talents et considère chaque tournage comme un lieu d’apprentissage partagé.
L’entreprise accorde aussi une place importante à la diffusion. Bethany Thomson voit dans le marketing une continuité naturelle de la création : communiquer, c’est aussi raconter. En utilisant les plateformes sociales comme TikTok ou Instagram, Sea Star mêle émotion, narration et visibilité. L’idée n’est pas de vendre, mais d’impliquer le spectateur dans un univers.
Sous l’impulsion de son fondateur Dennis, le studio cultive une atmosphère de confiance et d’audace. « Si tu y crois, fais-le », aime-t-il répéter. Ce climat de liberté transforme Sea Star en véritable atelier collectif, où l’expérimentation prime sur la démonstration. Pour Bethany Thomson, c’est ce qui rend le vertical si vivant : un espace où l’on apprend en créant, sans autre ambition que de raconter mieux.
Entretien réalisé par Maëlle Billant