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78 résultats trouvés avec une recherche vide

  • Disney parie sur le Duanju avec DramaBox

    Dans l’écosystème mondial du micro drama, une étape décisive vient d’être franchie. La plateforme DramaBox, déjà incontournable en Asie et de plus en plus influente à l’international, a été choisie par Disney pour intégrer son prestigieux programme Disney Accelerator. Créé en 2014, le Disney Accelerator accompagne chaque année un nombre restreint d’entreprises jugées stratégiques pour l’avenir du divertissement. L’édition 2025 retient quatre acteurs : DramaBox, Animaj, Haddy et LIMINAL Space. Tous bénéficieront d’un mentorat par des dirigeants de Disney et d’opportunités de collaboration avec les différentes divisions du groupe. En sélectionnant DramaBox, Disney envoie un signal fort : le Duanju n’est plus un simple phénomène local, mais un format que les grands groupes mondiaux prennent désormais très au sérieux. Pensés pour le mobile, ces récits verticaux condensés en quelques minutes séduisent des centaines de millions de spectateurs en Asie et commencent à s’imposer ailleurs, notamment en Europe et aux États-Unis. Si les détails financiers de l’opération n’ont pas été dévoilés, l’intégration de DramaBox au programme ouvre la voie à des expérimentations avec Disney. Qu’il s’agisse de nouveaux modèles de diffusion, de contenus originaux ou d’adaptations locales, cette collaboration marque une étape importante pour la visibilité du format à l’échelle mondiale. DramaBox en chiffres Depuis son lancement en 2023, DramaBox a franchi le cap des 100 millions de téléchargements sur Android et revendique plus de 90 millions d’utilisateurs inscrits, dont 30 millions actifs mensuels. L’application est disponible dans plus de 200 pays et régions, avec un catalogue de plus de 1 000 séries. Son influence se reflète également sur les réseaux sociaux : 16 millions d’abonnés sur Facebook, 11,2 millions sur TikTok, 5,8 millions sur Instagram, et près de 460 000 abonnés sur YouTube pour la chaîne francophone. Ces chiffres en font une plateforme phare du secteur, rivale directe de ReelShort. Sources • The Walt Disney Company , 29 juillet 2025 • C21Media , 29 juillet 2025 • Kidscreen , 29 juillet 2025 • Washington Post , 23 août 2025 • WGBH , 19 mars 2025 • 36Kr Europe , 2024 • Ainvest , 2025 • Barchart , 2025

  • Un nouveau Duanju sensuel et troublant : « Relation dangereuse avec une femme fatale »

    Selon nos informations exclusives, le dimanche 24 août 2025 sort une nouvelle série à regarder sur mobile, disponible sur la plateforme Story TV. Son titre est explicite : Relation dangereuse avec une femme fatale. Ce thriller s’inscrit dans l’essor des micro-séries au format duanju. L’intrigue s’ouvre sur la mort mystérieuse d’Alexandre Beaumont, brillant avocat retrouvé sans vie dans sa villa. Sa femme, Eva Mariane, journaliste d’investigation séduisante, insaisissable, devient la principale suspecte. Veuve éplorée ou prédatrice calculatrice ? Le doute s’installe dès les premières scènes. Chargé de l’enquête, le commandant Lemoine doit résister au piège d’une séduction dangereuse. À ses côtés, l’adjudant Claire Dargent observe la dérive progressive de son supérieur, happé par une femme qui brouille les pistes autant qu’elle attire les regards. « C’est une scène de crime, pas un rendez-vous. » affirme Lemoine, avant qu’Eva ne réplique : « Et pourtant, c’est bien moi que vous fixez. » La série repose sur un trio d’acteurs. Sam Lyam campe un commandant Lemoine partagé entre rigueur et tentation, tandis que Charline Rossi, au regard lucide, contraste avec son supérieur. La performance de Marie Venturi dans le rôle d’Eva Mariane se distingue par sa justesse et sa redoutable intensité. Réalisée et produite par Adrien Cottinaud et Alexandre Perrin, la série plonge les spectateurs dans un univers de passion et de manipulation. La série est disponible sur StoryTV . Découvrez çi dessous la bande annonce. Si nécessaire, activez les sous-titres dans votre langue.

  • Le Sap’Heure : le bistrot parisien devenu décor de séries Duanju

    Depuis 2023, le bistrot Le Sap'Heure, situé sur la place Jacques Froment près de Montmartre, s'est imposé comme un lieu incontournable pour le format Duanju à la française. Entre tournages, projections et vie de quartier, il conjugue convivialité, gastronomie et création audiovisuelle. Ce nouveau format de fiction mobile a trouvé ici l’un de ses ancrages parisiens. De l’assiette à la fiction En novembre 2023, Le Sap'Heure a servi de décor à une scène de la série Les Aventures avec ma voisine, réalisée par Jérémy Haeffele et diffusée sur Stardust TV. Dans cette scène, le héros, incarné par Guillaume Sanjorge, confie ses rêves les plus fous à sa voisine, jouée par Lana Sfera, lors d'un rendez-vous plein d'humour et de poésie dans l'ambiance intime du bistro. Une comédie fraternelle sur grand comptoir En 2024 et 2025, le bistro a accueilli l’intégralité du tournage de La Minute des Frangins, une comédie contemporaine au format Duanju produite par Sanjorge Production. Entre complicité et chamailleries fraternelles, les personnages ont trouvé dans ce décor un terrain de jeu naturel. Les acteurs Sylvain Binetti, Guillaume SanJorge, Chloé Borivage, Claudia Notte, Claire Butard et Anaïs Petit y ont incarné des rôles hauts en couleur. Une projection internationale Le 14 juin 2025, le Sap’Heure s’est transformé en salle de projection lors d’une soirée organisée par l’association Studio Phocéen. Devant un public local et des invités connectés depuis le monde entier, cinq fictions Duanju produites par Sanjorge Production ont été présentées : Ambre , La Minute des Frangins , Miliciens , Roi Gandolfi et Les Aventures avec ma voisine . La projection s'est terminée par une session d'échanges dynamiques entre les professionnels internationaux et les équipes françaises. Un souffle littéraire et culturel Plus qu’un décor de cinéma, le Sap’Heure est aussi un espace de création et d’inspiration. C’est ici qu’a été rédigée une partie du livre Houris de Kamel Daoud, couronné par le prix Goncourt, l’une des plus hautes distinctions littéraires françaises. La passion d’un restaurateur À l’origine de cette dynamique artistique et culinaire se trouve Benor Attouche, un entrepreneur passionné fier de ses racines kabyles et profondément amoureux de la France. Avec son équipe, il propose une cuisine française simple et raffinée en semaine, avant de laisser place aux saveurs orientales le week-end. Grâce à ses prix abordables et son sens de l’accueil, il a transformé Le Sap’Heure en un véritable point de ralliement aussi bien pour les habitants du quartier que pour les voyageurs et divers personnalités. Un ancrage parisien pour le Duanju À travers ses tournages et ses événements, le Sap’Heure illustre l’ancrage du Duanju dans la vie parisienne. Entre art, gastronomie et fiction, ce bar-restaurant prouve qu’un lieu de convivialité peut aussi devenir une scène où s’écrit l’avenir de la création numérique. Le Sap’Heure pourrait bien devenir pour le Duanju ce que le Café des Deux Moulins est pour Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain, ou ce que le Central Perk est pour la série culte Friends.

  • Anatomie d’un cliffhanger : décrypter l’art du suspense

    S'il y a bien un format qui en use, c'est le Duanju : jalon rythmique et outil de l’attention, le cliffhanger sert autant l’arc narratif que le modèle économique des duanju, à condition d’être pensé et employé avec finesse. Définition et héritage du cliffhanger de feuilleton Tout spectateur a déjà fait l’expérience de l’effet « cliffhanger » en regardant une série : ce moment où le récit, au lieu de nous donner à voir davantage, suspend. L’étymologie anglo-saxonne le dit simplement : « cliff », la falaise ; « hang », rester accroché. Le héros est laissé au bord, face au vide, et nous avec lui. L’invention n’est ni nouvelle, ni cantonnée au format numérique : elle se développe dès le 19 ème  siècle dans les feuilletons de presse, quand l’épisode se termine au point exact qui oblige à acheter le numéro suivant. Pour autant, l’utilisation du cliffhanger prend une nouvelle dimension au sein du duanju. Dans l’économie de l’attention, le cliffhanger est un moteur de la fidélité du spectateur : revenir plus tard mais bientôt, pour résoudre ce qui a été laissé en suspens. Le duanju, l'art de la coupe et de la rupture Le cliffhanger est un ressort narratif aussi vieux que le feuilleton et pourtant tout aussi neuf que l’écran de nos téléphones. S’il revient en force avec le duanju, ce n’est pas par simple mimétisme. En effet, le duanju n’est pas qu’une nouvelle habitude de visionnage. C’est une nouvelle forme d’écriture. Chaque épisode, ultra‑court, impose un art de la coupe : conclure sans finaliser, promettre sans décevoir, rythmer sans essouffler. Le cliffhanger s’y loge naturellement, épisode après épisode, comme un métronome sensible : il scande l’action, fixe un repère mémoriel, plante une promesse ou une incertitude qui appelle sa résolution. Dans ce format, le suspense n’est pas un supplément de style : il est l’ossature même du récit. Mémoire de l’inachevé : l’effet Zeigarnik On sait pourquoi le cliffhanger fonctionne si bien. Le spectateur, emporté par la tension narrative et émotionnelle, revient d’autant plus volontiers qu’il reste quelque chose à régler entre lui et l’histoire. La psychologie a donné un nom à cette mémoire de l’inachevé : l’effet Zeigarnik. Une tâche interrompue s’imprime mieux qu’une tâche accomplie et un désir non assouvi reste actif. De la même manière, un épisode qui s’arrête avant la résolution imprime une tension mnésique : l’histoire reste ouverte et le spectateur a envie d’y retourner. Le cliffhanger utilise cette mécanique avec créativité quand il sait s’arrêter juste avant la réponse, au seuil de la résolution, là où l’esprit reste en activité. Convertir la peur de rater quelque chose en action Autre explication. Le duanju s’accorde à notre temps morcelé, nos rythmes de vie accélérés et nos disponibilités réduites, tout autant qu’à la recherche d’intensité immédiate, de surprise et de nouveauté. Cette dernière quête répond au phénomène de FOMO (« fear of missing out » en anglais), la peur de rater quelque chose. Le cliffhanger cristallise cette dynamique : il matérialise l’enjeu du récit sous la forme d’un présent aigu (« il se passe quelque chose maintenant »), déclenche la curiosité et convertit l’intérêt en action (regarder l’épisode suivant). La fiction et son intrusion dans le réel La technique du cliffhanger engage aussi le format numérique propre au duanju. Grâce au mobile, la tension peut sortir de la diégèse, le temps de l'histoire, pour prolonger ses effets en dehors de l’épisode et faire irruption dans le réel. Les notifications invitant l’audience à reprendre le fil de l’histoire interrompue constituent un morceau d’écriture extradiégétique. Cette accroche qui s’allume sur le téléphone entre deux réunions, rappelle la promesse en attente de résolution et resitue l’enjeu de cette histoire que l’on avait mise en suspens. Une notification n’incite plus seulement le spectateur à s’immerger à nouveau dans l’histoire, elle relance la fiction par une phrase courte sous forme de promesse : « Tu ne devineras jamais qui revient dans le prochain épisode… ». Le cliffhanger transforme l’attention en geste, la passivité en action : regarder l’épisode suivant, liker, partager, commenter. Le cliffhanger devient alors signal temporel autant que figure narrative : il va chercher le spectateur au sein de sa réalité quotidienne pour le ramener à la fiction. Bien fait, cet aller‑retour entre fiction et quotidien renforce l’engagement. Mal dosé, il se mue en « push » grossier et abîme la confiance. Un même outil, deux effets possibles. Le cliffhanger à l’épreuve du paywall : conversion et bascule économique Au plan économique, le cliffhanger a également une fonction performative et accélère la bascule : clôturant l’accès aux premiers épisodes gratuits, il précède le paywall et la promesse de résolution devient une promesse de conversion. Le cliffhanger devient-il alors un simple outil économique ? Ou peut-il aussi constituer un alignement possible entre le geste narratif (promettre une suite) et le geste produit (proposer de continuer maintenant contre paiement) ? Cela semble possible dans la mesure où le premier geste reste cohérent et convaincant, non pas assujetti au modèle financier. Le paywall ne doit pas être un couperet qui tranche au milieu d’une phrase : il fonctionne quand il s’intercale après une promesse claire et avant une résolution courte, s’inscrivant dans la logique même de l’histoire et de sa progression. L’usure du suspense : surenchère et caricature Autre piège : la surenchère ou la caricature. Une promesse, répétée trop souvent, s’use. On finit par reconnaître les coutures, par anticiper la fausse alerte, par se lasser d’une intensité toujours au même degré. Le cliffhanger mal compris devient un vieux refrain ajouté en fin de couplet par réflexe, ou une astuce de montage qui conclut artificiellement la scène sans qu’elle porte d’enjeu. Cette possible inflation dramatique agit alors au prix de la crédibilité. Les personnages cessent d’apprendre ou de choisir : ils ne servent plus que de vecteurs à un retournement de plus. La promesse devient décevante et le contrat de confiance avec le spectateur s’étiole. On revient par réflexe, non par désir. Vers une maitrise de la tension C’est pourquoi il faut utiliser le cliffhanger non comme un instrument narratif automatique mais comme une écologie de la tension : une manière de ménager, d’économiser, de surprendre, d’alterner. Toute promesse suppose une préparation, une formulation claire et une résolution. Le cliffhanger idéal n’est pas celui qui contredit le fil narratif, c’est celui qui est inévitable : imprévisible dans sa forme, nécessaire dans son sens. Dans le duanju, cette discipline du cliffhanger s’accompagne d’une bonne évaluation de la fréquence, du rythme et du délai entre promesse et résolution. Au scénariste ou au réalisateur d’orchestrer : des questionnements de fin de séquence, des répliques suspendues, des actions interrompues (micro-cliffhangers), des suspensions de fin d’épisode (macro-cliffhangers). Sans oublier, entre deux épisodes à cliffhanger fort, des paliers de respiration, des résolutions partielles, de l’humour, des moments d’intimité, pour que la frustration attachée aux cliffhangers reste positive et que la progression de l’histoire demeure fluide. L’exemple de la série «  Les aventures avec ma voisine  » (Sanjorge Production) On observe cette fine orchestration dans la mini-série Les Aventures avec ma voisine ( Next-Door Adventures en anglais), produite par Sanjorge Production qui maitrise sa narration. Dans cette fiction, les cliffhangers déplacent véritablement l’histoire, qui commence comme la rencontre entre un jeune homme candide et sa trop charmante voisine, avec un jeu de séduction maladroit de la part du premier. Puis, un château surgit et avec lui, un changement d’échelle comme de décor. L’apparition de ce château surprenant ouvre un nouvel espace de jeu et de mystère. Un majordome entre alors en scène. Personnage perturbateur, il bouleverse la dynamique naissante entre le jeune homme et sa voisine : le duo devient trio. La danse de la séduction est interrompue au moment où elle s’installait. La tension sentimentale gagne en densité parce qu’un tiers redistribue les forces et complique les rapprochements. Plus loin, le fantastique fait irruption : des gnomes espiègles bousculent le réalisme, ajoutent de l’inattendu et des péripéties, forçant les héros à se révéler par l’épreuve. Ce nouveau genre enrichit le registre de la série. Et le spectateur partage la surprise des personnages : une valise abrite l’improbable, le majordome disparaît mystérieusement. L’audience s’attache parce que l’obstacle n’est pas artificiel : celui-ci éprouve la romance, l’oblige à se redéfinir. Ici, chaque cliffhanger est au service d’une progression du récit (nouveau lieu, nouvel enjeu), d’une transformation de la relation entre les deux personnages principaux (complicité, admiration), d’une émotion renouvelée (désir, attente, peur), ou d’une révélation. La tension du cliffhanger devient un tremplin tant émotionnel que narratif. Varier les suspenses et les plaisirs La question ouverte (« comment va évoluer la romance ? ») n’a pas la même musique que la décision suspendue (continuer l’aventure à deux ou à trois), qui n’a pas le même effet que la révélation différée (la disparition du majordome), que le compte à rebours qui rétrécit le temps, que le renversement qui retourne une certitude, que l’ironie dramatique qui livre au public ce que le héros ignore encore, ou que le dilemme qui promet du sens plus que de l’action. Faut‑il renoncer aux codes ? Il faut plutôt les travailler comme des familles d’effets à varier plutôt qu’à répéter. On peut tous les convoquer, mais pas ensemble, pas tout le temps, pas sans progression ni cohérence avec l’histoire. À chaque cliffhanger, la question clé demeure : quel est son impact sur l’arc d’un personnage ? S’il n’y en a pas, on a sans doute accroché un effet décoratif. User du cliffhanger avec modération Pourquoi ne faut‑il pas abuser des cliffhangers ? Parce que le rythme ne se réduit pas à des chutes de fin : il naît de la densité des scènes, de l’intensité des regards, des gestes, des silences. Parce que la promesse, sans résolution, n’est qu’une déception. Parce que la variété de ton, d’intensité ou de genre protège de la lassitude. Parce que l’émotion compte autant que l’intrigue : ce que nous suivons, ce n’est pas une technique bien huilée qui marcherait à tous les coups, c’est avant tout une évolution de l’histoire et des personnages. Mesurer pour mieux raconter Le duanju offrant des métriques précises, il permet d’observer l’efficacité d’un cliffhanger : temps de visionnage, taux de poursuite de la série, abandon après cliffhanger, commentaires. Si un type de suspension suscite abandon ou rejet par l’audience, cette donnée est avant tout une opportunité pour réécrire l’équilibre. L’enjeu est bien de construire la fidélité des spectateurs sur le long terme. En conclusion... Le duanju réinvente donc la structure du feuilleton et le cliffhanger en est l’un des outils phares. Bien employé, préparé avec soin, signifiant pour l’histoire et les personnages, il accélère le récit tout en respectant le spectateur. Le cliffhanger, dans le duanju, doit redevenir une conséquence de l’histoire, non sa condition. Autrement, il épuise et appauvrit. L’équilibre est la clé : alterner promesse et résolution, tension et respiration, surprise et fluidité. C’est à cette condition que le duanju, nouvelle forme narrative autant que nouveau format de consommation, continuera de mettre le mot « feuilleton » au goût du jour. Article rédigé par Maëlle Billant #MaelleBillant Sources : Webmd , 12 juillet 2024 Penserchanger , 28 février 2021

  • Le Duanju enseigné à l'université

    Le format quitte les applications mobiles pour entrer dans les salles de cours. Roy Hanney, chercheur et enseignant à Southampton Solent University, un établissement situé au Royaume-Uni et reconnu pour ses formations dans les domaines créatifs et médiatiques, s’intéresse de près au phénomène du duanju. Dans une étude publiée en août 2025, il retrace l’essor de ce format en Chine, devenu une industrie de plusieurs milliards de yuans et son expansion internationale, en analysant ses codes esthétiques (vidéo verticale, gros plans, rythme rapide), ses recettes narratives (cliffhangers, archétypes mélodramatiques) et ses modèles économiques. Il cite notamment le succès de Escape from the British Museum, qui a cumulé plus de 300 millions de vues en une semaine et généré des ventes massives de produits dérivés, ou encore l’adaptation courte de Pride and Prejudice tournée au Royaume-Uni en 2024, condensée en 16 épisodes verticaux de moins de deux minutes chacun. Dès cet automne, ses étudiants suivront un module inédit : développer et pitcher leurs propres concepts de micro-dramas, en lien avec les réalités industrielles et les entreprises locales des industries créatives. Objectif : transformer la salle de classe en véritable incubateur de projets, où théorie et pratique se nourrissent mutuellement. Cette approche traduit la conviction de Roy Hanney que le duanju n’est pas seulement un objet d’étude, mais un terrain d’expérimentation et de formation pour les talents de demain, à la croisée de la recherche, de la création et du développement économique local. • Zenodo , 11 août 2025

  • Streaming et cinéma : une expérience insubstituable selon Tom Rothman

    Dans une interview accordée a Philippe Guedj du magazine français Le Point le 7 août 2025, Tom Rothman, président du Sony Pictures Motion Picture Group, livre une analyse nuancée et optimiste sur l’impact du streaming dans l’industrie cinématographique. Streaming : pas le coupable, mais un nouveau partenaire Pour Rothman, le streaming n’est pas l’ennemi du cinéma : « Le streaming n'est pas le problème : la plupart des gens ne le comprennent pas. En réalité, le streaming a essentiellement remplacé la télévision hertzienne ». Il estime même que les plateformes comme Netflix peuvent être de bons alliés, à condition que les films sortent d’abord en salles avant leur diffusion en ligne. Le vrai enjeu : la durée d’exclusivité en salle Selon lui, la véritable menace pour les salles réside dans la réduction trop importante de la fenêtre d’exclusivité. Avant la pandémie, elle dépassait souvent 100 jours ; aujourd’hui, elle peut tomber à 17 jours, ce qui affaiblit l’attractivité du grand écran. Il salue le modèle français, où la fenêtre est plus longue, même s’il juge la réglementation parfois trop rigide et rappelle que ce cadre a permis au box-office national de rebondir après le Covid. L’expérience collective : une force qui perdure Face à ceux qui considèrent le cinéma comme dépassé, Rothman défend avec passion la dimension sociale et immersive du grand écran : « Les films sur grand écran sont une expérience différente de ceux que l'on regarde sur son téléphone, car ils sont un moment de partage ». Il reste convaincu que le cinéma ne mourra jamais tant que subsistera ce moment partagé dans les salles. Source : • Le Point, 7 août 2025

  • Reelshort : la plateforme de Duanju à l'américaine

    ReelShort est une entreprise basée en Californie (Sunnyvale), lancée en août 2022 par Crazy Maple Studio, une filiale soutenue par le groupe chinois COL Group, qui détient toujours 49 % des parts. Bien que légalement constituée aux États-Unis, elle maintient encore une forte structure chinoise impliquée dans l’écriture, la production et l’analyse des données. En un peu plus de deux ans, elle a explosé : 370 millions de téléchargements au premier trimestre 2025 (+500 % par rapport à 2024), 700 millions de dollars de revenus, issus notamment des achats intégrés et des abonnements freemium. L’abonnement freemium permet d’accéder gratuitement aux premiers épisodes, tandis que la suite nécessite soit de regarder des publicités, soit d’acheter des jetons virtuels pour débloquer les épisodes plus rapidement. ReelShort comptait fin 2025 environ 55 millions d’utilisateurs actifs mensuels, et s’est régulièrement positionnée dans le top 5 des applications de divertissement sur l’App Store américain en 2023 et 2024, dépassant même TikTok à certains moments. ReelShort est un leader du marché occidental des Duanju, avec environ 30 % de part de marché internationale, rivalisant directement avec DramaBox, propriété de Dianzhong Technology. Joey Jia, fondateur et PDG de Crazy Maple Studio, considère que le format vertical ultra-court représente l’avenir du divertissement, grâce à sa production rapide, à l’analyse précise des audiences et des comportements des spectateurs, et à sa capacité à créer des stars locales dans chaque marché cible. Il n'est donc pas seulement question de traduire des séries chinoises : la plateforme produit des versions localisées selon le marché. Sources : • Wired , 29 juillet 2025 • The Washington Post , 3 février 2024 • The Economist , 23 novembre 2023 • IndieWire , 30 novembre 2023 • TechCrunch , 16 novembre 2023 • Rest of World , 11 décembre 2023 • Yicai Global , 24 novembre 2023 • Business Insider , 5 juin 2025 • Time , 15 mai 2024 • TechTrendsKE , 28 juillet 2025

  • En Chine en 2024 : le marché des Duanju détrone celui du cinéma

    Autrefois fleuron culturel, le cinéma chinois cède aujourd’hui la place au micro drama (Duanju) : récits verticaux, pensés pour le mobile et condensés en quelques minutes, qui réinventent la narration populaire. Un marché plus vaste que celui du film En 2023, le marché chinois des micro-dramas s’élevait à 35,9 milliards de yuans. En 2024, il a dépassé les 50 milliards, surpassant pour la première fois les recettes de l’industrie cinématographique nationale, estimées à 47 milliards. Cette bascule marque un tournant structurel. Selon les projections, le marché des micro-dramas pourrait franchir les 100 milliards de yuans d’ici 2027. Croissance fulgurante, emplois massifs Le dynamisme du secteur se mesure aussi à la création d'entreprises : plus de 16 000 sociétés de micro drama ont vu le jour en Chine en 2024, générant plus de 600 000 emplois. De la scénarisation à la post-production en passant par le marketing algorithmique, tout un écosystème est en train d’émerger, à la croisée du divertissement et de la technologie. Une exportation qui s'accélère Le phénomène n’est plus limité à la Chine. Au premier trimestre 2025, les micro dramas ont généré plus de 2,4 milliards de yuans à l’international. Les États-Unis représentent déjà plus de 45 % des revenus hors de Chine, devant le Japon et l’Australie. Le genre conquiert de nouveaux publics, séduits par sa brièveté, ses rebondissements et sa capacité à s’adapter aux codes locaux. Ce que l’on qualifiait encore de « niche » en 2022 est devenu, en trois ans, un pilier de l’économie du contenu. Les plateformes comme ReelShort, DramaBox ou NetShort se livrent une bataille acharnée à coups de campagnes publicitaires et de genres ciblés. Sources : • Chambers , 15 octobre 2024 • China Daily ,  27 décembre 2024 • WARC , 20 février 2025 • Awn China , 2025 • SocialPeta , 2025

  • Au Royaume-Uni, une première société de production prend le virage du Duanju

    Nous sommes à Londres, et une nouvelle génération de créateurs s’empare du format Duanju. Parmi eux, Onset Octopus s’impose comme un acteur clé de cette transition vers les fictions mobiles. Déjà plus de 15 séries produites. Fondé par le producteur Ben Pengilly, le studio enchaîne les vertical dramas livrés à des plateformes comme DramaBox et ReelShort. Son équipe est cosmopolite, expérimentée, et taillée pour le format vertical. Samantha a produit six séries depuis 2024, dont My Serial Killer Lover. Dan Löwenstein, réalisateur primé, mêle tension dramatique et sujets sociaux. Hui Zhang, formée en Chine et à la London Film School, maîtrise les codes du récit mobile. Le studio collabore aussi avec Andrea Catinella, Jenn Ravenna Tran et Henk Pretorius, venus d’Italie, des États-Unis et d’Afrique du Sud, tous spécialistes de récits courts, visuels et efficaces. Onset Octopus souhaite faire du Royaume-Uni un nouveau foyer de création pour le vertical drama. Installé au cœur d’un vivier d’acteurs anglophones, Pengilly bénéficie d’un atout stratégique : proposer des contenus en anglais, la principale langue d’export du genre. Sources : • The Times , 22 juillet 2025

  • Classement des chaînes YouTube proposant du Duanju

    Le classement des chaînes YouTube proposant du Duanju (également connu sous le nom de short drama, mini drama, microfiction ou fiction verticale mobile) en fonction du nombre d'abonnés, au 22 juillet 2025. En cliquant sur le nom de la chaîne çi dessous, vous pouvez y accéder directement. Chaîne YouTube Nombre d'abonnés DramaBox 11.6M ReelShort 6.43M DramaWave 3.17M NetShort 2.71M GoodShort 1.13M My Drama 911K StardustTV 651K SnackShort 464K MoboReels Shorts 327K KALOS TV 318K DramaShorts 159K Drama Bites 131K Cool Drama 122K Drama flow 118K DreameShort 117K HoneyReels 117K Sereal+ 108K Best Short Series Collection 104K DomiReel 92.5K ShortsWave Official 92.3K ZeroShort 84.1K DramaPops 82K MaxDrama 78.2K ShortMax 64.2K LoveShots 62.5K Vigloo 57K Short Drama 32.5K Tallflix 30.2K AltaTV 24.7K JoyReels 23.2K Story TV 22.7k SaltyTV 20.6K Guyan TV 17.3K Eashort 5.86K FlickReels 5.48K HappyShort-love 5.33K LiteTV 4.57K Playlet 1.39K Une omission ? Contactez notre rédaction : studio-phoceen@hotmail.fr

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