DUANJU
L'actualité des fictions mobiles
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- Reelshort : la plateforme de Duanju à l'américaine
ReelShort est une entreprise basée en Californie (Sunnyvale), lancée en août 2022 par Crazy Maple Studio , une filiale soutenue par le groupe chinois COL Group , qui détient toujours 49 % des parts. Bien que légalement constituée aux États-Unis, elle maintient encore une forte structure chinoise impliquée dans l’écriture, la production et l’analyse des données. En un peu plus de deux ans, elle a explosé : 370 millions de téléchargements au premier trimestre 2025 (+500 % par rapport à 2024), 700 millions de dollars de revenus, issus notamment des achats intégrés et des abonnements freemium. L’abonnement freemium permet d’accéder gratuitement aux premiers épisodes, tandis que la suite nécessite soit de regarder des publicités, soit d’acheter des jetons virtuels pour débloquer les épisodes plus rapidement. ReelShort comptait fin 2025 environ 55 millions d’utilisateurs actifs mensuels, et s’est régulièrement positionnée dans le top 5 des applications de divertissement sur l’ App Store américain en 2023 et 2024, dépassant même TikTok à certains moments. ReelShort est un leader du marché occidental des Duanju, avec environ 30 % de part de marché internationale, rivalisant directement avec DramaBox , propriété de Dianzhong Technology . Joey Jia , fondateur et PDG de Crazy Maple Studio , considère que le format vertical ultra-court représente l’avenir du divertissement, grâce à sa production rapide, à l’analyse précise des audiences et des comportements des spectateurs, et à sa capacité à créer des stars locales dans chaque marché cible. Il n'est donc pas seulement question de traduire des séries chinoises : la plateforme produit des versions localisées selon le marché. Sources : • Wired , 29 juillet 2025 • The Washington Post , 3 février 2024 • The Economist , 23 novembre 2023 • IndieWire , 30 novembre 2023 • TechCrunch , 16 novembre 2023 • Rest of World , 11 décembre 2023 • Yicai Global , 24 novembre 2023 • Business Insider , 5 juin 2025 • Time , 15 mai 2024 • TechTrendsKE , 28 juillet 2025
- À Paris, le 14 juin 2025, la scène mondiale du Duanju s’est réunie
Après une première projection locale en novembre 2024, la soirée du 14 juin 2025 a pris une dimension internationale. À Montmartre, l’association Studio Phocéen a réuni un public local et des invités venus d’Europe, d’Amérique, d’Asie et d’Afrique pour une soirée consacrée à la fiction verticale mobile, encore peu connue en France. Dans une ambiance conviviale, spectateurs et professionnels ont échangé autour d’un format qui s’impose progressivement comme un nouveau langage narratif. La présentation de la soirée a été assurée par Maelle Billant , podcasteuse et juriste en droit international, qui coordonne l’événementiel de l’association Studio Phocéen, aux côtés de Jean-François Fonlupt , producteur reconnu et lauréat de quatre Palmes d’Or à Cannes avec la société Ciby 2000 dans les années 90, ayant collaboré avec des cinéastes tels que David Lynch, Pedro Almodóvar ou Emir Kusturica. L’animation était également assurée par Sylvain Binetti , acteur et chanteur de cabaret parisien. Des projections française et une ouverture mondiale La soirée a débuté avec la projection sur grand écran de cinq fictions française produites par Sanjorge Production : Ambre , La Minute des Frangins , Miliciens , Roi Gandolfi et Les Aventures avec ma voisine . Ces séries pour un visionnage sur téléphone, illustrent l’évolution d’une écriture visuelle plus directe et rythmée. Étaient également présents à la soirée les acteurs Jean-Louis Barcelona , dont la riche filmographie inclut de nombreux films populaires, et Magali Semetys , actrice familière du public de séries télévisées. L’acteur Michel La Rosa était également à l’honneur avec la projection du Roi Gandolfi. Figure familière de la télévision des années 80, il prête désormais ses traits à ce personnage central dans une adaptation au format Duanju. Sa présence illustre le passage d’un visage du petit écran vers l’univers de la fiction digitale. Autre temps fort, la présence de Tony Leva , comédien-voix et fondateur de SyncLab Studio, qui a présenté son travail de doublage francophone de séries mobiles pour des plateformes comme Stardust TV et Netshort. Son intervention a illustré comment le doublage ouvre la voie à une appropriation européenne du format. Une vision internationale du format Plusieurs invités étrangers ont livré leur lecture du phénomène. La productrice mexicaine Yamile Vaena a insisté sur la nécessité d’un nouveau langage narratif, rapide et audacieux, né de la contrainte d’écrire en quelques secondes. Sa compatriote Veronica Angeles-Franco a rapproché le Duanju des telenovelas latino-américaines, y voyant une réinvention condensée des grands récits populaires. La scénariste américaine Jenny Rosen a témoigné de son passage du web novel au vertical drama, soulignant la croissance fulgurante du public et l’inspiration que ce format puise dans la littérature en ligne. La productrice californienne Karla M. Rodriguez , issue du milieu de la mode et des médias digitaux, a quant à elle défendu le Duanju comme un terrain stratégique d’innovation et de diversité pour la nouvelle génération de talents. Du côté britannique, le producteur Adam Gee , lauréat d’un BAFTA et d’un Emmy, est venu specialement d'Angleterre pour présenter le Smart Film Fest, festival international dédié aux films tournés au smartphone. Pour lui, la narration verticale est « le langage de cette génération », une nouvelle vague comparable à l’énergie de la Nouvelle Vague française. La journaliste Jen Cooper , fondatrice de Vertical Drama Love, a de son côté rappelé comment le format avait réconcilié le public féminin avec la fiction romantique, en proposant une efficacité émotionnelle immédiate. Enfin, la productrice chinoise Wenwen Han , fondatrice de la Short Drama Alliance, a replacé le Duanju dans l’héritage des romans en ligne diffusés en Chine depuis les années 1990. Elle a insisté sur l’importance des scénaristes, souvent invisibles, et sur la nécessité de relier les créateurs du monde entier pour bâtir des ponts entre marchés asiatiques et européens. Nouvelles plateformes et perspectives La soirée a aussi été l’occasion de découvrir StoryTV , plateforme Duanju présentée par Alexandre Perrin et Adrien Cottinaud . Cette plateforme propose des micro-séries de 1 à 3 minutes avec une mécanique narrative centrée sur l’attention immédiate et le partage. Pour ses fondateurs, l’Europe représente encore un marché “vierge”, prometteur pour le développement du Duanju. Une étape fondatrice En réunissant projections locales et interventions internationales, la soirée du 14 juin 2025 a marqué une étape pour l’implantation du Duanju en France. Elle a montré la richesse d’un format capable de fédérer des créateurs venus d’horizons très divers, et de poser les bases d’un dialogue mondial autour de nouvelles formes de narration.
- Le Sap’Heure : le bistrot parisien devenu décor de séries Duanju
Depuis 2023, le bistrot Le Sap'Heure , situé sur la place Jacques Froment près de Montmartre, s'est imposé comme un lieu incontournable pour le format Duanju à la française. Entre tournages, projections et vie de quartier, il conjugue convivialité, gastronomie et création audiovisuelle. Ce nouveau format de fiction mobile a trouvé ici l’un de ses ancrages parisiens. De l’assiette à la fiction En novembre 2023, Le Sap'Heure a servi de décor à une scène de la série Les Aventures avec ma voisine, réalisée par Jérémy Haeffele et diffusée sur Stardust TV . Dans cette scène, le héros, incarné par Guillaume Sanjorge , confie ses rêves les plus fous à sa voisine, jouée par Lana Sfera , lors d'un rendez-vous plein d'humour et de poésie dans l'ambiance intime du bistro. Une comédie fraternelle sur grand comptoir En 2024 et 2025, le bistro a accueilli l’intégralité du tournage de La Minute des Frangins, une comédie contemporaine au format Duanju produite par Sanjorge Production . Entre complicité et chamailleries fraternelles, les personnages ont trouvé dans ce décor un terrain de jeu naturel. Les acteurs Sylvain Binetti , Guillaume SanJorge , Chloé Borivage , Claudia Notte , Claire Butard et Anaïs Petit y ont incarné des rôles hauts en couleur. Une projection internationale Le 14 juin 2025, le Sap’Heure s’est transformé en salle de projection lors d’une soirée organisée par l’association Studio Phocéen . Devant un public local et des invités connectés depuis le monde entier, cinq fictions Duanju produites par Sanjorge Production ont été présentées : Ambre , La Minute des Frangins , Miliciens , Roi Gandolfi et Les Aventures avec ma voisine . La projection s'est terminée par une session d'échanges dynamiques entre les professionnels internationaux et les équipes françaises. Un souffle littéraire et culturel Plus qu’un décor de cinéma, le Sap’Heure est aussi un espace de création et d’inspiration. C’est ici qu’a été rédigée une partie du livre Houris de Kamel Daoud , couronné par le prix Goncourt, l’une des plus hautes distinctions littéraires françaises. La passion d’un restaurateur À l’origine de cette dynamique artistique et culinaire se trouve Benor Attouche , un entrepreneur passionné fier de ses racines kabyles et profondément amoureux de la France. Avec son équipe, il propose une cuisine française simple et raffinée en semaine, avant de laisser place aux saveurs orientales le week-end. Grâce à ses prix abordables et son sens de l’accueil, il a transformé Le Sap’Heure en un véritable point de ralliement aussi bien pour les habitants du quartier que pour les voyageurs et divers personnalités. Un ancrage parisien pour le Duanju À travers ses tournages et ses événements, le Sap’Heure illustre l’ancrage du Duanju dans la vie parisienne. Entre art, gastronomie et fiction, ce bar-restaurant prouve qu’un lieu de convivialité peut aussi devenir une scène où s’écrit l’avenir de la création numérique. Le Sap’Heure pourrait bien devenir pour le Duanju ce que le Café des Deux Moulins est pour Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain, ou ce que le Central Perk est pour la série culte Friends.
- Chris Wicke : « Le Duanju nous oblige à repenser toute notre manière de raconter » [Vidéo]
Dans un entretien accordé à WenWen Han sur la chaîne YouTube Short Drama Decode , le producteur américain Chris Wicke revient sur son parcours et son immersion dans l’univers du duanju, ces fictions verticales courtes nées en Chine. Longtemps cantonné à l’Asie, le format séduit désormais les professionnels du monde entier. À Los Angeles, Chris Wicke, ancien spécialiste de la télé-réalité, est l’un des premiers Américains à s’être lancé dans l’aventure. Avec sa société Ember Entertainment , il développe ses propres séries verticales tout en co-produisant des fictions pour Flex TV, Dreamy Short et Salty TV. Son premier projet, Mr. Williams, Madame is Dying, tourné avec un budget microscopique, est devenu un phénomène : plus de 10 millions de dollars générés, un prix international, et une révélation pour toute son équipe. « On a découvert un genre très codifié, très mélodramatique. On a décidé d’assumer à fond ce ton-là. Et finalement, ça a marché ». Depuis, Chris Wicke s’intéresse aux mécanismes profonds du format. « Ce n’est pas du tout une version raccourcie d’un film ou d’une série. Il faut tout repenser : le rythme, les émotions, la structure narrative. Les scripts traditionnels ne marchent pas. J’ai montré 25 scénarios américains à Flex, aucun ne convenait ». La question de l’adaptation culturelle est au cœur de son travail. Si certaines intrigues issues du web chinois trouvent leur public aux États-Unis, d’autres suscitent l’incompréhension. « Le personnage de la mère vengeresse dans Evil Bride vs CEO’s Secret Mom, c’était trop pour moi. Mais en même temps, j’avais envie de voir comment ça allait finir » confie-t-il, amusé. Avec Ember, Chris Wicke veut aujourd’hui aller plus loin. Il prépare le lancement d’une application 100 % américaine, centrée sur la romance, le genre qui fonctionne le mieux, mais avec l’ambition d’explorer d’autres territoires : horreur, science-fiction, comédie. « Le vertical, c’est le nouveau Far West. Tout reste à inventer ». Mais l’enjeu est aussi industriel. Pour Wicke, les échecs comme celui de Quibi tiennent à une erreur de diagnostic : « Ils ont voulu imposer la grammaire hollywoodienne à un format qui venait d’ailleurs, avec des logiques d’usage totalement différentes. Ils ont mis des millions sur des stars. Ça n’a pas pris. Ici, tout repose sur l’émotion immédiate ». Nous souhaitons bon courage à Chris Wicke dans son ambition d’élargir les frontières du duanju et de contribuer à son évolution à l’échelle internationale. Si nécessaire, activez les sous-titres dans votre langue.
- Nick Ritacco : une gueule taillée pour le Duanju [Vidéo]
Sur la chaîne Vertical Drama Love de la journaliste Jen Cooper , l'acteur Nick Ritacco revient sur son parcours, ses rôles marquants et sa vision du vertical drama. Figure montante du vertical drama et récompensé pour son rôle de M dans Crush on the Unwanted Princess, il enchaîne aujourd’hui les productions dans un format en pleine mutation. Présence affirmée, regard intense : il a ce que l’on appelle une vraie gueule de cinéma, un atout qui n’échappe ni aux fans, ni aux plateformes. Ancien comédien de théâtre, formé à New York, Ritacco bascule vers le vertical en 2023 avec Billionaire CEO’s Obsession. Il y découvre un univers encore peu balisé, rapide, mais capable de raconter beaucoup avec peu. Depuis, il multiplie les rôles d’antagonistes, de mafieux ou de figures plus ambivalentes. Mais c’est surtout sa position sur le cynisme qui le distingue : Ritacco assume des scénarios parfois improbables, comme une romance entre une mafieuse et un loup-garou, mais refuse de les jouer avec ironie : « C’était absurde, mais on l’a joué sérieusement. Jamais de manière cynique. On ne s’est pas moqué du scénario. On l’a traité comme un drame réaliste. » Nous partageons cette vision : jouer sérieusement, c’est respecter le genre, le personnage, et le public. Il exprime néanmoins une réserve sur la rapidité croissante des tournages, qui laisse peu de place à la nuance et au travail du jeu. Malgré la cadence, Nick Ritacco s’efforce de ne livrer aucune scène “au rabais”. Il rêve de projets où la tension ne reposerait pas uniquement sur la surenchère. Il évoque l’envie d’incarner un détective usé ou un personnage plus introspectif, dans un duanju capable de raconter autrement. L’avenir de ce format permettra-t-il de répondre à ces aspirations ? Chez Duanju.f r , nous souhaitons à cet acteur au talent prometteur de trouver les rôles à la hauteur de ses aspirations. Si nécessaire, activez les sous-titres dans votre langue.
- Karla M. Rodriguez : « Les dramas verticaux offrent un terrain d’innovation pour la nouvelle génération de talents » [vidéo]
Le 14 juin 2025, lors de la deuxième soirée de projection publique organisée par l'association Studio Phocéen à Paris, la professionnelle californienne Karla M. Rodriguez a livré une intervention sur l’évolution des formats et les nouvelles dynamiques de production autour du duanju. Ancienne collaboratrice de Sony Pictures et de l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences, Karla M. Rodriguez a participé à l’essor de la vidéo mobile en rejoignant les équipes de Vogue et Condé Nast. Elle travaille aujourd’hui dans le développement de castings et de partenariats pour plusieurs plateformes de fiction courte. Une mutation du paysage audiovisuel Dans son intervention, Karla M. Rodriguez revient sur la transition observée à Hollywood depuis une dizaine d’années. À l’époque où elle travaillait dans le développement de contenus pour la télévision non scénarisée chez Sony, elle constate un déclin progressif de ce secteur, en lien direct avec le recul de la télévision linéaire : « Tout le monde stream, plus personne ne regarde les chaînes. Et beaucoup sont sur YouTube ou sur mobile. » Cette transformation des usages l’amène à se tourner vers des formats plus agiles et digitaux. Chez Vogue, elle participe à la production de vidéos à la fois horizontales et verticales, pensées pour le web et les réseaux sociaux. Elle y découvre l’importance des formats courts centrés sur le talent, comme les séries « 71 Questions » ou « What’s in My Bag ». De l’édition de mode aux fictions verticales Ce détour par les médias de mode lui ouvre la voie vers le monde du duanju, qu’elle voit comme un espace hybride, à la croisée des univers de l’influence, de la série et du streaming. Pour elle, les vertical dramas permettent à une nouvelle génération de créateurs de « travailler dans des environnements innovants, plus rapides et connectés à la réalité des usages mobiles ». Aujourd’hui basée en Californie, Karla Rodriguez accompagne des plateformes dans le repérage de talents et la structuration de projets pensés dès le départ pour une narration verticale. Elle insiste sur l’intérêt stratégique que ces formats représentent pour les professionnels en quête de diversité, d’impact rapide et de diffusion mondiale. « Ce format est pensé pour l’instantané. Pour des talents qui veulent créer vite, être visibles vite. Et ça change tout. » Intervention à découvrir ci-dessous. Si nécessaire, activez les sous-titres dans votre langue.
- Juliette Cécile : une trajectoire inattendue vers les drames verticaux [Vidéo]
Sur la chaîne Vertical Drama Love de la journaliste Jen Cooper , l’actrice Juliette Cécile revient sur son parcours singulier, ses personnages marquants et sa manière d’habiter le format vertical. Ancienne professeure de français, Juliette Cécile découvre les plateaux de tournage aux États-Unis presque par hasard. Repérée pour un petit rôle sur un blockbuster, elle y trouve une nouvelle vocation. Très vite, elle multiplie les apparitions dans des productions américaines, avant de s’imposer dans les séries verticales avec un jeu à la fois physique, instinctif et habité. Aujourd’hui installée à Los Angeles , elle incarne souvent des figures affirmées, complexes, parfois redoutables. Elle revendique une implication totale, allant jusqu’à réaliser ses propres scènes d’action : « J'ai pris quelques coups en tournant une scène de combat, mais je le referais sans hésiter. » Ce rapport au corps, à l’intensité physique du jeu, s’inscrit dans une tradition populaire du comique visuel et de l’expressivité, que Juliette réinterprète avec sincérité et exigence. Pour elle, tout repose sur une règle simple : « On peut tout jouer, à condition de le faire sérieusement. » Elle pointe toutefois les limites d’un format où les cadences peuvent nuire à la subtilité du jeu : « Ce n’est pas toujours facile de nuancer un personnage quand on tourne trois épisodes par jour. » Chez Duanju.fr , on espère la voir continuer à explorer, détourner, approfondir ce format qui lui va si bien, à la fois frontal et plein d’humanité. Si nécessaire, activez les sous-titres dans votre langue.
- En Chine en 2024 : le marché des Duanju détrone celui du cinéma
Autrefois fleuron culturel, le cinéma chinois cède aujourd’hui la place au micro drama (Duanju) : récits verticaux, pensés pour le mobile et condensés en quelques minutes, qui réinventent la narration populaire. Un marché plus vaste que celui du film En 2023, le marché chinois des micro-dramas s’élevait à 35,9 milliards de yuans. En 2024, il a dépassé les 50 milliards , surpassant pour la première fois les recettes de l’industrie cinématographique nationale, estimées à 47 milliards. Cette bascule marque un tournant structurel. Selon les projections, le marché des micro-dramas pourrait franchir les 100 milliards de yuans d’ici 2027. Croissance fulgurante, emplois massifs Le dynamisme du secteur se mesure aussi à la création d'entreprises : plus de 16 000 sociétés de micro drama ont vu le jour en Chine en 2024, générant plus de 600 000 emplois . De la scénarisation à la post-production en passant par le marketing algorithmique, tout un écosystème est en train d’émerger, à la croisée du divertissement et de la technologie. Une exportation qui s'accélère Le phénomène n’est plus limité à la Chine. Au premier trimestre 2025, les micro dramas ont généré plus de 2,4 milliards de yuans à l’international . Les États-Unis représentent déjà plus de 45 % des revenus hors de Chine, devant le Japon et l’Australie. Le genre conquiert de nouveaux publics, séduits par sa brièveté, ses rebondissements et sa capacité à s’adapter aux codes locaux. Ce que l’on qualifiait encore de « niche » en 2022 est devenu, en trois ans, un pilier de l’économie du contenu. Les plateformes comme ReelShort, DramaBox ou NetShort se livrent une bataille acharnée à coups de campagnes publicitaires et de genres ciblés. Sources : • Chambers , 15 octobre 2024 • China Daily , 27 décembre 2024 • WARC , 20 février 2025 • Awn China , 2025 • SocialPeta , 2025
- Aux origines du cinéma, les films duraient 46 secondes
Qui évoque le cinéma pense spontanément aux longs-métrages projetés sur grand écran. Pourtant, les racines du cinéma plongent dans une tout autre réalité : celle du format court. Aujourd’hui, le duanju, format ultra-court lui aussi, avec des épisodes d’une durée de 1 à 3 minutes pensés pour l’ère du mobile, nous invite à replonger dans le cinéma des origines, notamment celui des Frères Lumière. Les Frères Lumière : inventeurs du cinéma sur grand écran et du format court En 1895, Louis et Auguste Lumière présentent au public leur cinématographe. La démonstration inaugurale, avec le célèbre film « La Sortie de l’usine Lumière » durera 46 secondes seulement ! La raison ? Une contrainte technique : la pellicule ne permettait pas de filmer plus longtemps. Format court ne signifie pas pour autant improductif. Preuve en est, entre 1895 et 1905, les frères Lumière réalisent plus de 1400 films numérotés et répertoriés, auxquels s’ajoutent plus de 600 autres hors catalogue. Presque tous respectent cette contrainte : moins d’une minute, une seule prise, un cadre fixe. Et pourtant, ils réussissent à capturer des instants forts et universels : des enfants qui jouent, des scènes de vie et le quotidien des rues. Ces micro-séquences ont déclenché l’enthousiasme du public et ouvert la voie à un art nouveau. Des frères Lumière au duanju, le format court s’exporte et relève aussi d’une expérience internationale. Les Frères ont rapidement formé des opérateurs à utiliser leur invention, ceux-ci voyageant ensuite dans le monde entier pour filmer des événements locaux. De la même manière, le duanju traverse tous les continents, avec des adaptations locales des séries à succès. On associe donc volontiers cinéma et long-métrage, mais le cinéma est né court. Et à ce titre, le duanju ne fait pas figure de rupture, mais de continuité. Duanju : le format court choisi et non subi Si les films des Lumière étaient courts par nécessité technique, le duanju adopte le format court par choix stratégique. À l’ère des usages mobiles, du temps d’attention fragmenté et des multiples sollicitations numériques, les spectateurs privilégient des formats brefs, efficaces, immersifs. Les épisodes des duanju correspondent tout à fait à ces nouveaux comportements et aux attentes actuelles, où l’attention se capte et se retient vite. Pourtant, les deux démarches se rejoignent. On observe une même efficacité narrative : en quelques secondes, il faut installer un lieu, une ambiance, des personnages, une situation. La même puissance de suggestion doit être convoquée : les images doivent immédiatement impliquer le spectateur. Enfin, l’économie de moyens demeure d’une époque à l’autre : les Lumière tournaient en une seule prise. Le duanju, quant à lui, privilégie souvent des tournages rapides, à budget maîtrisé et au nombre de prises limité. Dans les deux cas, la brièveté devient une contrainte créative. Quand la contrainte nourrit l’art Le film expérimental " Lumière & Company" illustre parfaitement l’héritage artistique des Frères Lumière et sa continuité dans la création contemporaine. En 1995, pour célébrer les 100 ans du cinéma, une quarantaine de réalisateurs de renom, de Wim Wenders à David Lynch, ont accepté de tourner un film en respectant les règles techniques des Frères Lumière : une durée maximale de 52 secondes, trois prises maximum, aucune lumière artificielle. Le résultat : des œuvres radicalement différentes, chacune marquée par l’identité et la sensibilité artistiques de son auteur, malgré l’utilisation des mêmes technologies et des mêmes contraintes. Ce que nous en retenons : le format court n’empêche pas l’art. Au contraire, il stimule la créativité. Le duanju s’inscrit dans cette logique : avec peu de temps et peu de moyens, il peut et doit produire des œuvres fortes, intenses, singulières. La narration sérielle : une histoire ancienne Le duanju exploite une autre dimension : l’écriture en série, choix qui n’est pas nouveau non plus. Dès le début du 20e siècle, les premiers grands feuilletons cinématographiques apparaissent. En 1908, " Nick Carter, le roi des détectives" , réalisé par Victorin-Hippolyte Jasset, propose une série d’épisodes mettant en scène un héros récurrent. Quelques années plus tard, en 1915, « Les Vampires » de Louis Feuillade prolongent cette logique : un récit à épisodes, une intrigue feuilletonnante centrée sur une organisation criminelle, des personnages forts. Le duanju renoue avec cette tradition : une narration rythmée, des épisodes courts, des personnages récurrents, tout en l’adaptant à l’ère numérique, avec ses usages modernes et une diffusion sur mobile. Du train qui entre en gare à l’écran du smartphone Les Frères Lumière ont changé notre rapport à l’image et au mouvement. Avec leur film considéré comme le plus célèbre, " Train qui entre en gare ", projeté en 1986 dans le cinéma de La Ciotat, en France, ils ont inventé un art, un langage, une expérience collective. Le duanju prolonge cette aventure : il transpose l’intensité sur les écrans d’aujourd’hui, en condensant émotion, récit et identité visuelle dans un temps très court. Le format court n’est donc pas une tendance récente, comme on pourrait le croire : c’est un retour aux sources. Une différence essentielle existe cependant : désormais, le choix du format court relève non plus d’une contrainte technique, mais d’une nouvelle façon de raconter des histoires à une génération pressée et multi-connectée. Le duanju, comme les Lumière, doit continuer de montrer que l’on peut faire art avec peu : peu de temps, peu de moyens, mais beaucoup d’inventivité. Article rédigé par Maëlle Billant Redactrice pour Duanju.fr , juriste de profession [Linkedin] , et podcasteuse [YouTube] Sources : • Institut Lumière : Les films Lumière • Institut Lumière : Le cinématographe Lumière • Cineccentric , 7 juillet 2021 • Encyclopaedia Britannica
- Anatomie d’un cliffhanger : décrypter l’art du suspense
S'il y a bien un format qui en use, c'est le Duanju : jalon rythmique et outil de l’attention, le cliffhanger sert autant l’arc narratif que le modèle économique des duanju, à condition d’être pensé et employé avec finesse. Définition et héritage du cliffhanger de feuilleton Tout spectateur a déjà fait l’expérience de l’effet « cliffhanger » en regardant une série : ce moment où le récit, au lieu de nous donner à voir davantage, suspend. L’étymologie anglo-saxonne le dit simplement : « cliff » , la falaise ; « hang » , rester accroché. Le héros est laissé au bord, face au vide, et nous avec lui. L’invention n’est ni nouvelle, ni cantonnée au format numérique : elle se développe dès le 19 ème siècle dans les feuilletons de presse, quand l’épisode se termine au point exact qui oblige à acheter le numéro suivant. Pour autant, l’utilisation du cliffhanger prend une nouvelle dimension au sein du duanju. Dans l’économie de l’attention, le cliffhanger est un moteur de la fidélité du spectateur : revenir plus tard mais bientôt, pour résoudre ce qui a été laissé en suspens. Le duanju, l'art de la coupe et de la rupture Le cliffhanger est un ressort narratif aussi vieux que le feuilleton et pourtant tout aussi neuf que l’écran de nos téléphones. S’il revient en force avec le duanju , ce n’est pas par simple mimétisme. En effet, le duanju n’est pas qu’une nouvelle habitude de visionnage. C’est une nouvelle forme d’écriture. Chaque épisode, ultra ‑ court, impose un art de la coupe : conclure sans finaliser, promettre sans décevoir, rythmer sans essouffler. Le cliffhanger s’y loge naturellement, épisode après épisode, comme un métronome sensible : il scande l’action, fixe un repère mémoriel, plante une promesse ou une incertitude qui appelle sa résolution. Dans ce format, le suspense n’est pas un supplément de style : il est l’ossature même du récit. Mémoire de l’inachevé : l’effet Zeigarnik On sait pourquoi le cliffhanger fonctionne si bien. Le spectateur, emporté par la tension narrative et émotionnelle, revient d’autant plus volontiers qu’il reste quelque chose à régler entre lui et l’histoire. La psychologie a donné un nom à cette mémoire de l’inachevé : l’effet Zeigarnik . Une tâche interrompue s’imprime mieux qu’une tâche accomplie et un désir non assouvi reste actif. De la même manière, un épisode qui s’arrête avant la résolution imprime une tension mnésique : l’histoire reste ouverte et le spectateur a envie d’y retourner. Le cliffhanger utilise cette mécanique avec créativité quand il sait s’arrêter juste avant la réponse, au seuil de la résolution, là où l’esprit reste en activité. Convertir la peur de rater quelque chose en action Autre explication. Le duanju s’accorde à notre temps morcelé, nos rythmes de vie accélérés et nos disponibilités réduites, tout autant qu’à la recherche d’intensité immédiate, de surprise et de nouveauté. Cette dernière quête répond au phénomène de FOMO (« fear of missing out » en anglais), la peur de rater quelque chose. Le cliffhanger cristallise cette dynamique : il matérialise l’enjeu du récit sous la forme d’un présent aigu (« il se passe quelque chose maintenant »), déclenche la curiosité et convertit l’intérêt en action (regarder l’épisode suivant). La fiction et son intrusion dans le réel La technique du cliffhanger engage aussi le format numérique propre au duanju. Grâce au mobile, la tension peut sortir de la diégèse, le temps de l'histoire, pour prolonger ses effets en dehors de l’épisode et faire irruption dans le réel. Les notifications invitant l’audience à reprendre le fil de l’histoire interrompue constituent un morceau d’écriture extradiégétique. Cette accroche qui s’allume sur le téléphone entre deux réunions, rappelle la promesse en attente de résolution et resitue l’enjeu de cette histoire que l’on avait mise en suspens. Une notification n’incite plus seulement le spectateur à s’immerger à nouveau dans l’histoire, elle relance la fiction par une phrase courte sous forme de promesse : « Tu ne devineras jamais qui revient dans le prochain épisode… ». Le cliffhanger transforme l’attention en geste, la passivité en action : regarder l’épisode suivant, liker, partager, commenter. Le cliffhanger devient alors signal temporel autant que figure narrative : il va chercher le spectateur au sein de sa réalité quotidienne pour le ramener à la fiction. Bien fait, cet aller‑retour entre fiction et quotidien renforce l’engagement. Mal dosé, il se mue en « push » grossier et abîme la confiance. Un même outil, deux effets possibles. Le cliffhanger à l’épreuve du paywall : conversion et bascule économique Au plan économique, le cliffhanger a également une fonction performative et accélère la bascule : clôturant l’accès aux premiers épisodes gratuits, il précède le paywall et la promesse de résolution devient une promesse de conversion. Le cliffhanger devient-il alors un simple outil économique ? Ou peut-il aussi constituer un alignement possible entre le geste narratif (promettre une suite) et le geste produit (proposer de continuer maintenant contre paiement) ? Cela semble possible dans la mesure où le premier geste reste cohérent et convaincant, non pas assujetti au modèle financier. Le paywall ne doit pas être un couperet qui tranche au milieu d’une phrase : il fonctionne quand il s’intercale après une promesse claire et avant une résolution courte, s’inscrivant dans la logique même de l’histoire et de sa progression. L’usure du suspense : surenchère et caricature Autre piège : la surenchère ou la caricature. Une promesse, répétée trop souvent, s’use. On finit par reconnaître les coutures, par anticiper la fausse alerte, par se lasser d’une intensité toujours au même degré. Le cliffhanger mal compris devient un vieux refrain ajouté en fin de couplet par réflexe, ou une astuce de montage qui conclut artificiellement la scène sans qu’elle porte d’enjeu. Cette possible inflation dramatique agit alors au prix de la crédibilité. Les personnages cessent d’apprendre ou de choisir : ils ne servent plus que de vecteurs à un retournement de plus. La promesse devient décevante et le contrat de confiance avec le spectateur s’étiole. On revient par réflexe, non par désir. Vers une maitrise de la tension C’est pourquoi il faut utiliser le cliffhanger non comme un instrument narratif automatique mais comme une écologie de la tension : une manière de ménager, d’économiser, de surprendre, d’alterner. Toute promesse suppose une préparation, une formulation claire et une résolution. Le cliffhanger idéal n’est pas celui qui contredit le fil narratif, c’est celui qui est inévitable : imprévisible dans sa forme, nécessaire dans son sens. Dans le duanju , cette discipline du cliffhanger s’accompagne d’une bonne évaluation de la fréquence, du rythme et du délai entre promesse et résolution. Au scénariste ou au réalisateur d’orchestrer : des questionnements de fin de séquence, des répliques suspendues, des actions interrompues (micro-cliffhangers), des suspensions de fin d’épisode (macro-cliffhangers). Sans oublier, entre deux épisodes à cliffhanger fort, des paliers de respiration, des résolutions partielles, de l’humour, des moments d’intimité, pour que la frustration attachée aux cliffhangers reste positive et que la progression de l’histoire demeure fluide. L’exemple de la série « Les aventures avec ma voisine » (Sanjorge Production) On observe cette fine orchestration dans la mini-série Les Aventures avec ma voisine ( Next-Door Adventures en anglais) , produite par Sanjorge Production qui maitrise sa narration. Dans cette fiction, les cliffhangers déplacent véritablement l’histoire, qui commence comme la rencontre entre un jeune homme candide et sa trop charmante voisine, avec un jeu de séduction maladroit de la part du premier. Puis, un château surgit et avec lui, un changement d’échelle comme de décor. L’apparition de ce château surprenant ouvre un nouvel espace de jeu et de mystère. Un majordome entre alors en scène. Personnage perturbateur, il bouleverse la dynamique naissante entre le jeune homme et sa voisine : le duo devient trio. La danse de la séduction est interrompue au moment où elle s’installait. La tension sentimentale gagne en densité parce qu’un tiers redistribue les forces et complique les rapprochements. Plus loin, le fantastique fait irruption : des gnomes espiègles bousculent le réalisme, ajoutent de l’inattendu et des péripéties, forçant les héros à se révéler par l’épreuve. Ce nouveau genre enrichit le registre de la série. Et le spectateur partage la surprise des personnages : une valise abrite l’improbable, le majordome disparaît mystérieusement. L’audience s’attache parce que l’obstacle n’est pas artificiel : celui-ci éprouve la romance, l’oblige à se redéfinir. Ici, chaque cliffhanger est au service d’une progression du récit (nouveau lieu, nouvel enjeu), d’une transformation de la relation entre les deux personnages principaux (complicité, admiration), d’une émotion renouvelée (désir, attente, peur), ou d’une révélation. La tension du cliffhanger devient un tremplin tant émotionnel que narratif. Varier les suspenses et les plaisirs La question ouverte (« comment va évoluer la romance ? ») n’a pas la même musique que la décision suspendue (continuer l’aventure à deux ou à trois), qui n’a pas le même effet que la révélation différée (la disparition du majordome), que le compte à rebours qui rétrécit le temps, que le renversement qui retourne une certitude, que l’ironie dramatique qui livre au public ce que le héros ignore encore, ou que le dilemme qui promet du sens plus que de l’action. Faut‑il renoncer aux codes ? Il faut plutôt les travailler comme des familles d’effets à varier plutôt qu’à répéter. On peut tous les convoquer, mais pas ensemble, pas tout le temps, pas sans progression ni cohérence avec l’histoire. À chaque cliffhanger, la question clé demeure : quel est son impact sur l’arc d’un personnage ? S’il n’y en a pas, on a sans doute accroché un effet décoratif. User du cliffhanger avec modération Pourquoi ne faut‑il pas abuser des cliffhangers ? Parce que le rythme ne se réduit pas à des chutes de fin : il naît de la densité des scènes, de l’intensité des regards, des gestes, des silences. Parce que la promesse, sans résolution, n’est qu’une déception. Parce que la variété de ton, d’intensité ou de genre protège de la lassitude. Parce que l’émotion compte autant que l’intrigue : ce que nous suivons, ce n’est pas une technique bien huilée qui marcherait à tous les coups, c’est avant tout une évolution de l’histoire et des personnages. Mesurer pour mieux raconter Le duanju offrant des métriques précises, il permet d’observer l’efficacité d’un cliffhanger : temps de visionnage, taux de poursuite de la série, abandon après cliffhanger, commentaires. Si un type de suspension suscite abandon ou rejet par l’audience, cette donnée est avant tout une opportunité pour réécrire l’équilibre. L’enjeu est bien de construire la fidélité des spectateurs sur le long terme. En conclusion... Le duanju réinvente donc la structure du feuilleton et le cliffhanger en est l’un des outils phares. Bien employé, préparé avec soin, signifiant pour l’histoire et les personnages, il accélère le récit tout en respectant le spectateur. Le cliffhanger, dans le duanju , doit redevenir une conséquence de l’histoire, non sa condition. Autrement, il épuise et appauvrit. L’équilibre est la clé : alterner promesse et résolution, tension et respiration, surprise et fluidité. C’est à cette condition que le duanju , nouvelle forme narrative autant que nouveau format de consommation, continuera de mettre le mot « feuilleton » au goût du jour. Article rédigé par Maëlle Billant Redactrice pour Duanju.fr , juriste de profession [Linkedin] , et podcasteuse [YouTube] Sources : Webmd , 12 juillet 2024 Penserchanger , 28 février 2021