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MOOLAADE (2004) / Ousmane Sembène (2004). CINEMA.

La coutume néfaste -ici l'excision- doit être contestée par les peuples concernés eux-mêmes et non sous influence étrangère moralisante ! 


Sembene Ousmane, défenseur des souverainetés et des indépendances : "Nous devons modifier nos comportements mais nous devons décider PAR NOUS-MÊMES et POUR NOUS-MÊMES..."


"TOUT UN PEUPLE M'HABITE et je dois témoigner de mon temps"

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Sembene Ousmane, dans la brochure de commentaire accompagnant le dvd (éd Les films du paradoxe 2009) : "Le Moolaadé est la protection accordée à quelqu'un en fuite. Il nous a été transmis par la tradition orale à travers les contes, l'histoire, les légendes et les énigmes que l'on raconte de génération en génération.

Dans le film, les fillettes que l'on s'apprête à exciser demandent protection à Collé Ardo, une femme connue pour son refus de cette pratique… Le Moolaadé est une convention orale mais qui a une valeur juridique, reconnue par tous depuis des temps immémoriaux."

YEELEN / Souleymane Cissé (1987) CINEMA

“ Quête initiatique de l'homme, avec et face au père, en un sacrifice lumineux tandis que la femme transmet la vie et le sang. L'Afrique comme esprit ! ”


C'est un petit chef d'oeuvre d'affirmation identitaire : à voir en version malienne sous-titrée ! On oublierait presque que le rouleau compresseur culturel anglo-saxon existe encore... Belle phrase de l'un des personnages : "Cette source jaillit d'un puits sans fond, intarissable..." C'est probablement le puits sans fond des cultures traditionnelles qui nous réservent encore de belles surprises...

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"Yeelen" signifiant "lumière", il me vient à l'esprit la citation d'Edmond Rostand "C'est la nuit qu'il est beau de croire à la Lumière".

Nécessaire en une période où le nivellement planétaire détruit les cultures enracinées en Afrique, en Europe et ailleurs...

9e Festival international du film fantastique de Menton (23–26 octobre 2025)

Du 23 au 26 octobre 2025, le Palais de l’Europe accueille la nouvelle édition du festival, avec projections de longs métrages, séries et courts métrages en compétition, ainsi qu’une rétrospective au Cinéma Eden.

Le jury 2025 réunit Bruno Richaud (réalisateur), Antoine Coesens (acteur), Guillaume Levil (scénariste) et Derek Robin (acteur).


Plus d’informations : https://www.menton-riviera-merveilles.fr/offres/9e-festival-international-du-film-fantastique-de-menton-menton-fr-3636085/

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CINEMA "Nouvelle vague" de Richard Linklater (2025)

Vient de sortir sur les écrans : non disponible en VOD. Mais possibilité de s'inscrire en plate forme Orange pour être informé de la future. disponibilité.


Un film pour évoquer... le tournage d'un film... Tout un contexte d'époque, tout un arrière-plan que l'on n'imagine plus guère, au travers de personnalités hors du commun, dont principalement, bien sûr, Jean-Luc Godard !

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"Continuons notre quête de l'instantané et de l'inattendu comme nous seuls savons le faire" est-il dit dans ce film. Cela rappelle la phrase parue récemment ici même le 27 sept 2025 : "Le cinéma a donc une répugnance instinctive pour tout ce qui est statisme, géométrie, raison raisonnante..."

Modifié

Epouvante : pourquoi un tel succès ?

On annonce quelques sorties cinématographiques horrifiantes pour la période à venir (source : Valérie Robert, dans le supplément à la presse régionale "Version Fémina" 24-29 sept 2025) :

"Marche ou crève" de Francis Lawrence et et "Blackphone 2" de Scott Derrickson en octobre, sans compter "Frankenstein" de Guillermo del Toro sur Netflix en novembre. Parmi les séries, on attend : "ça : bienvenue à Derry" sur HBO Max et la dernière saison de "Stranger things" sur Netflix.

Par définition, on aime ou on n'aime pas !


Ce qui n'empêchera pas sociologues et philosophes de disserter -à juste titre- à ce propos : pourquoi cette tendance ?

Je verrais deux explications CONTRADICTOIRES : à l'heure où subsistent encore des bribes affaiblies de l'espérance obligatoire et du culte de la nouveauté allant vers le "progrès" il est inévitable que jaillisse dans les créations culturelles le rappel brutal du fait que tout est toujours…

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Vers le rêve.

"Le cinéma a donc une répugnance instinctive pour tout ce qui est statisme, géométrie, raison raisonnante. Il a une affinité essentielle par sa fluidité, pour la mouvance, la sinuosité. De là vient qu'il offre une si parfaire correspondance avec le monde du rêve."

(Henri Agel dans "Esthétique du cinéma")

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CINEMA : "Jeanne" de Bruno Dumont (2019). Micro-critique.

DIFFUSION VOD :   ARTE Boutique, UniversCiné,  Filmo, PremiereMax, Viva, CANAL VOD, Orange.


EN BREF : Péguy : "Ce qu'il y a de plus contraire au salut même, ce n'est pas le péché, c'est l'habitude". Ici donc : ruptures, revêtues de mystère...


COMMENTAIRE : La première partie de la pièce de Charles Péguy ("A Domrémy") avait été adaptée dans "Jeannette" (voir l'autre micro-critique par ailleurs). C'est ici la suite, avec la mise en scène des deux autres parties ("Les batailles" et "Rouen").


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jm.sanjorge
21 sept.

Péguy, si souvent oublié, mérite qu'on y revienne, avec ses paradoxes et son caractère "inclassable"…

Une belle phrase sur le cinéma !

"La musique de la lumière" disait Abel Gance...

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CINEMA : "Jeannette, l'enfance de Jeanne d'Arc" de Bruno Dumont (2017). Micro-critique.

DIFFUSION VOD :  Canal VOD, Orange VOD, UniversCiné, ARTE Boutique, Cinemasalademande, FILMO (offre susceptible d’évoluer).


EN BREF : L'insolite, seule manière de faire revivre le destin de Jeanne d'Arc, le théâtre de Péguy et la transcendance ? Une poésie de l'espérance... 


COMMENTAIRES :  Un malentendu ?  Une revue culturelle connue, à la sortie du film, avait qualifié "Jeannette" de "farce délirante et grinçante"... Paradoxalement, "conservateurs" et "progressistes" semblent partager la même analyse et voir le film comme une moquerie organisée, même s'ils divergent bien sûr sur les conclusions à en tirer : les premiers vont le déplorer et les seconds s'en réjouir... Il me semble qu'une troisième voie est pertinente, prenant en compte tout simplement les propos de Bruno Dumont : il y a chez lui un respect du texte originel et la capacité de décrire, à plusieurs reprises, l'émotion d'une prière (voir aux alentours de la 43è ou de la 64è minute) ou la…


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jm.sanjorge
20 sept.

SUITE : .... ou de la 64è minute) ou la finesse d'un dialogue (voir vers la 70è mn), ce qui exclut à mon sens l'idée même du ridicule...

Modifié

CINEMA : "Tsugaru Lacquer Girl" de Keiko Tsuruoka (2023). Micro-critique.

DIFFUSION VOD : non disponible pour l’instant. A suivre prochainement !

 

EN BREF :  Japon : l'art de la laque comme rituel d'accomplissement et de beauté. Le courage d'une jeune fille comme nouvelle dimension de la tradition.

 

COMMENTAIRE : Même dans la vie la plus quotidienne, que montre ce film, on peut toujours être frappé par la dignité des attitudes de ce peuple : sérieux, politesse, réserve, puissance de travail et discrétion. Leur langue (que je ne peux juger que superficiellement par sa seule sonorité) me semble refléter leur force interne. Une petite réserve personnelle concernant la fin de ce très beau film : il se termine dans le cadre "hors sol" d'un aéroport international alors que juste avant, il nous présentait la cérémonie funèbre du grand-père au cours de laquelle la famille se retrouvait dans une ambiance traditionnelle : bien meilleure conclusion !

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CINEMA : "Cria Cuervos" de Carlos Saura (1976). Micro-critique.

DIFFUSION VOD :  Internet Archive, LaCinetek,  CANAL+

 

EN BREF : Un monde à hauteur des enfants. Quand se construisent souvenirs, rêves, réalités : l'aïeule et son drame muet, les adultes et leurs passions.

 

COMMENTAIRE : La grandeur et l'intemporalité de ce film est de se situer bien au-delà de la critique -alors d'actualité- du franquisme : la figure de l'officier autoritaire malheureusement marié à une artiste sensible aurait pu être transposée sous le visage d'un fonctionnaire du parti dans la Russie soviétique ou d'un "golden boy" californien sans scrupules... Métamorphoses possibles d'une tragédie éternelle...

 

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jm.sanjorge
20 sept.

Il peut être intéressant à ce propos d'écouter la longue interview que Carlos Saura a donné en 2007 à Sabrina Montiel-Soto : il y exprime bien la très large vision qui est la sienne, humaine beaucoup plus que strictement "politique"...

CINEMA : "La règle du jeu" de Jean Renoir (1939). Micro-critique.

DIFFUSION VOD :  AlloCiné, LaCinetek, Mediathèque numérique.

 

EN BREF : La chasse en Sologne comme concentré de société : bourgeois, nobles et domestiques, amours, jeux et mensonges, quiproquos et hasards mortels.

 

COMMENTAIRES :  Les deux vaincus de "La règle du jeu" ne pouvaient échapper à leur sort : l'aviateur, inadapté au monde bourgeois car humainement héroïque et sincère en amour... Et le garde-chasse, victime de sa capacité à être fidèle à des principes... Le temps est venu, dans toutes les couches de la société, des calculateurs retors...Cela rappelle les deux officiers de "La grande illusion", du même Jean Renoir.

 

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jm.sanjorge
19 sept.

 Il existe néanmoins un personnage distinct et quelque peu hors-catégories : Octave (joué par Jean Renoir lui-même), bon-vivant et sentimental, diplomate et capable de renouer les liens qui se défont autour de lui. Et apte s'il le faut à se dévouer totalement pour ses amis, jusqu'à causer indirectement un drame sans l'avoir voulu...

Le quiproquo comme image de l'aléa, du hasard et de l'absurde. Et ici jusqu'à la tragédie...

CINEMA : "La poursuite infernale" de John Ford (1946). Micro-critique.

DIFFUSION VOD : CanalVOD, PremiereMax, Orange, Viva, LaCinetek.


EN BREF : Quand le service de la cité et la vengeance privée coïncident en une violence dure et nette ! Naturel, force et simplicité.

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CINEMA : "Mort à Venise" de Luchino Visconti (1971). Micro-critique.

DIFFUSION VOD : CanalVOD, LaCinetek, UniversCiné, Orange, Filmo, Viva, PremiereMax.


EN BREF : La lenteur d'un crépuscule de finesse, d'ambiguïté et de beauté. Quand le ciel et la mer se revêtent d'un même rêve. Et qu'une vie s'achève.


COMMENTAIRE : C'est l'occasion de lire le livre de Thomas Mann, dont Luchino Visconti a tiré ce film magnifique. Une description du triomphe de la passion et de la mort, écrit peu avant 1914...

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CINEMA : "Les choses de la vie" de Claude Sautet (1970). Micro-critique. 

DIFFUSION VOD : ARTE Boutique, Canal VOD, LaCinetek, UniversCiné, Orange, Pathé Home, VIVA, PremiereMax


EN BREF :  Autour d'un accident s'éparpillent l'amour et les fragments désordonnés d'une vie qui s'efface : l'homme et la femme ne se rejoindront plus. 


COMMENTAIRE : L'émotion d'un moment fatidique qui met un terme à tant de sensibilité et de finesse !

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