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Les grandes tendances du monde des fictions mobiles

L'acteur américain Michael Vaccaro a joué dans 31 séries Duanju en seulement deux ans

Dernière mise à jour : il y a 4 jours

Dans l’effervescence des studios américains, un acteur a su prendre rapidement le virage du duanju : Michael Vaccaro. New-yorkais installé à Los Angeles, il a débuté dès l’enfance, enchaînant films, publicités et théâtre, avant de se retrouver, comme beaucoup, interrompu par la crise sanitaire et les grèves qui ont paralysé Hollywood. C’est alors qu’il découvre un nouveau territoire de jeu : les verticals, ou duanju, ces fictions courtes pensées pour le mobile.



Alors que les premières productions américaines de verticals voyaient le jour en 2023, Michael Vaccaro s’y lance immédiatement. Deux ans plus tard, il en a déjà tourné 31. « Toute ma carrière récente s’est faite dans cet espace », explique-t-il. Du riche PDG tyrannique aux personnages comiques flamboyants, il a exploré les archétypes qui dominent encore le genre, tout en cherchant à en élargir les contours. Pour lui, l’expérience est à la fois un défi artistique et une chance concrète de continuer à travailler dans une industrie fragilisée.


Si les verticals sont parfois critiqués pour leurs budgets modestes et leurs histoires stéréotypées, Michael Vaccaro y voit surtout une opportunité. Dans un Hollywood marqué par la baisse de production, les grèves successives et la concurrence des plateformes, ces fictions offrent du travail et de la visibilité. « Les verticals ne sont plus marginaux : on tourne à Los Angeles, mais aussi à Londres, à Bogota, à Istanbul… C’est un format mondial », souligne-t-il. Pour un acteur, c’est l’occasion de voyager, de rencontrer de nouveaux publics et d’élargir son registre.


Au-delà de la simple alternative économique, Michael Vaccaro insiste sur la mutation du regard porté sur les verticals. Les productions se professionnalisent, les budgets augmentent, et les premiers événements structurants apparaissent. Aux États-Unis, le Vertfest a rassemblé pour la première fois acteurs et fans autour de panels et de projections. En Europe, Jen Cooper a créé les Vertical Drama Awards. Même en Chine, RealShort distingue ses meilleures productions. Autant de signes d’une reconnaissance artistique naissante qui pousse le format à dépasser son image initiale de simple divertissement rapide.


Avec enthousiasme, Michael Vaccaro regarde vers l’avenir. Son dernier projet, Game of Choice, au budget estimé à plus de 500 000 dollars, se distingue par son ambition visuelle et narrative, loin des clichés habituels. « C’est peut-être le vertical qui va prouver qu’on peut sortir du schéma romance-conflit », espère-t-il. Et il rêve déjà plus grand : pourquoi pas un vertical musical ?


Son message est clair : si le format continue à s’inventer, à surprendre et à se professionnaliser, il peut offrir un espace de créativité inédit pour les acteurs comme pour les spectateurs.


 
 
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